Voici une des questions philosophiques que les enfants commencent à se poser vers 3-4 ans, âge où Bébé philosophe, comme l’écrivait Céline ici. En voici d’autres : c’est quoi être mort ? (d’ailleurs l’enfant commence à jouer à ce qui nous paraît, à nous, un jeu macabre : faire semblant d’être mort), pourquoi dire pardon ? (bien sûr, demander pardon ne sert pas de mot magique pour pouvoir faire toute bêtise qui passe par la tête du choupinet), c’est quoi le juste et le pas juste, ou – ce qui m’a donné beaucoup de fil à retordre car ma fille ne semblait pas comprendre l’explication – qu’est-ce que faire exprès ou pas exprès (avec, à la clé, une hiérarchie de bêtises et de punitions, puisqu’on doit différencier les bêtises ou le mal faits exprès de ceux qui ne le sont pas), pourquoi les jouets ne parlent pas (enfin, l’enfant commence aussi à comprendre, de manière plus ou moins claire, la différence entre le monde animé et le monde inanimé !).
Ces questions classiques – et leurs réponses – sont très bien expliquées dans Pomme d’Api. Si votre enfant n’est pas abonné, vous pouvez réviser les réponses en vous inspirant des fiches pédagogiques pour les enseignants, qui animent souvent des ateliers philosophiques dans leurs classes.
Bonjour,
Voici un livre qui va dans le sens de votre note.
« LE LIVRE DES GRANDS CONTRAIRES PHILOSOPHIQUES », Nathan:
http://www.eveiletjeux.com/Produit-124718/livre-le-livre-des-grands-contraires-philosophiques.htm
Bravo pour votre blogbebe, passionnant.
Caroline
Merci, Caroline !
Le probleme du pardon, c’est qu’il est culturelement associé a la cupabilité profonde inscrite dans la culture judéo chrétienne.
un pardon sur une culpabilité constement induite par la société a t il un vrai sens?
n’est ce pas un positionnement trop personnel dans des valeurs familial divers pour le formater des le plus jeune age dans une pensé unique?
Bonjour Galeiliante,
je ne pense pas, du moins pas pour les petits de 3-4 ans, pour qui les actes à pardonner sont très basiques : un coup porté au petit frère ou au petit copain pour récupérer un jouet, par exemple. la force du pardon est de pouvoir remettre les compteurs à zéro et ne pas monter dans les enchères type « vengence » ainsi que marquer les actions qui peuvent avoir des conséquences négatives (quand on marche sur le pieds d’un autre enfant sans faire attention, par exemple), sans qu’elles soient faites exprès.