Vous vous souvenez de la scène des Desperate Housewives où Lynett, débordée par les tâches domestiques et la couture du costume pour la fête de ses chères têtes blondes, pique leurs cachets pour tenir le coup et passer le cap ? Eh bien, on peut se demander si cette scène est vraiment anecdotique ou si elle illustre le futur proche.
Car, jeunes parents, nous avons tous quelque chose en nous de Lynett. Quant à nos enfants, ils sont de plus en plus nombreux à prendre le médicament permettant de réduire les effets du Trouble de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH), le Ritalin.
Les statistiques indiquent un taux de 3-5% enfants solarisés souffriraient de Trouble de Déficit d’Attention avec Hyperactivité et 5 à 10% souffriraient de TDAH. Le TDAH est un trouble neurologique et comportemental.
Trop de télé, trop de sucre, pas assez de limites, une société qui va à vive allure, exposition à des substances toxiques durant la vie foetale, facteurs héréditaires… – les causes de ces troubles sont multiples. Et les spécialistes se mobilisent.
L’Association Nationale des Psychologues pour la petite enfance (ANAPSY) vient de consacrer une journée d’étude au temps et au rythme des bébés. Les psychologues d’Anapsy soulignent le risque que présente pour les bébés l’évolution de nos sociétés vers une gestion « où rapidité, immédiateté, efficience et rentabilité sont les mots d’ordre » (Source : Le Monde). La sur-stimulation, le rythme effréné imposé au petit, par exemple dans les crèches où plusieurs personnes s’occupent de lui et changent régulièrement, sont considérés comme des facteurs de risque pour le TDAH.
Pour compenser l’accélération de nos modes de vie, les mebres de l’association recommandent aux parents d’apprendre à leur bébé, dès qu’il entre dans la crèche, par exemple, à anticiper (Source : Le Monde). D’où l’importance des rituels, du « front commun » en couple lorsqu’il faut faire respecter la règle par son enfant et surtout du calme des parents lorsqu’ils donnent les soins aux bébés.
Il faut savoir que le TDAH peut se manifester dès la première année de vie : un enfant qui pleure plus, qui mange mal, qui est plus actif et dort moins (ce qui reste quand même difficile à évaluer) peut en souffrir.
En ce début d’été, ne chargeons donc pas nos petits de différentes « activités » et ne cherchons pas à tout prix à les « occuper », dès leur âge de 2-3 ans !
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