Bébé chez le Psy

Bebe_2 Le « Psy » pour bébé serait-il sur le point de se généraliser ?

Il y a une vingtaine d’années en arrière, rares étaient les enfants qui consultaient un psychologue. Pour les parents, emmener sa progéniture voir un psychothérapeute n’était que l’ultime recours. Mais cette vision avant-gardiste tend à se raréfier.

Du premier balbutiement au langage élaboré, le bébé parcourt un chemin semé d’embûches qu’il doit affronter. Bégaiement et dyslexie sont des troubles relativement fréquents qu’il convient de repérer au plus tôt afin d’éviter l’échec scolaire.

Désormais, les puéricultrices, les assistantes maternelles ou les pédiatres, n’hésitent plus à conseiller aux parents d’amener leurs enfants chez le « psy » dès que ce dernier souffre d’excès de colère ou qu’il ne tolère pas la compagnie d’autres chérubins… Au premier abord, les parents sont un peu inquiets et désorientés face à cette nouvelle. Ils accusent le coup, s’interrogent et se demandent pourquoi leur enfant est « différent » des autres. Mais ils relativisent…

Le psychologue n’est pas là pour juger l’enfant ni le critiquer. Son rôle est avant tout de conseiller et d’aider les parents afin qu’ils comprennent mieux les attentes de leur progéniture. Le psychologue, extérieur à l’environnement familial, peut déceler un mal-être ou un trouble chez l’enfant et proposer des solutions.

Certains symptômes doivent attirer l’attention des parents, notamment des pleurs répétés, des insomnies, des troubles alimentaires, de l’agressivité soudaine… N’hésitez pas à consulter même pour une unique séance.

Pour le choisir, le plus simple est de demander conseil au médecin ou au pédiatre qui suit habituellement votre bébé.

(7 commentaires)

  1. Bonjour Fanny,
    Votre note me gêne. Je ne crois pas qu’il soit bon d’encourager les parents à consulter un psy trop rapidement ou légèrement pour un bébé. Conseilleriez-vous une psychothérapie pour un bébé qui bégaie, qui dit « pa-pa-pa » ou « da-da-da », alors qu’il débute l’apprentissage de la parole ? Un bébé qui a un accès de colère face à une situation de frustration n’est pas nécessairement en « excès de colère » (c’est votre vocabulaire), comme un automobiliste peut être en excès de vitesse. Pas de quoi l’amener chez le psy. En fait, la consultation psy pour un bébé n’a pas trop de sens, sauf cas plutôt exceptionnel.
    Le bégaiement, par exemple, peut constituer une phase transitoire dans le développement normal de l’enfant. Alors prudence. Ne semez pas la confusion dans l’esprit de jeunes parents. Du reste, ceux-ci rencontrent assez souvent leur pédiatre (visites obligatoires, vaccins, maladies…) pour être rassurés, si besoin était, sur tel ou tel aspect concernant le développement psychologique de leur enfant.
    En particulier, votre avant-dernier paragraphe, énonçant une liste de symptômes appelant une consultation psy, est très discutable. Tous les bébés peuvent connaître des périodes difficiles (surtout ressenties comme telles par les parents…) où ils pleurent, dorment mal, mangent peu ou sont agressifs (vérifiez, par exemple, les gencives de bébé avant d’aller trop vite consulter un psy…). Les deux-trois premières années de vie ne sont pas toujours faciles à gérer, mais les problèmes rencontrés relèvent le plus souvent de puériculture, d’éducation, voire de médecine, et non de psychopathologie.

  2. Bonjour,
    Je ne cherchais pas à encourager les parents à aller consulter un psychologue mais plutôt à « dédramatiser » ce rendez-vous si les troubles de l’enfant le préconisent.

  3. Bonsoir Fanny,
    Très bon billet. 🙂
    Comme je l’avais dit, il y a quelques mois, il existe des centres formidables, les CAMSP, qui permettent de dénouer une situation sans attendre qu’elle ne devienne catastrophique. Il y a beaucoup d’intervenants, de l’orthophoniste au pédo-psychiatre en passant par l’assistante sociale.
    Tu as raison de souligner que si un professionnel de l’enfance recommande une visite chez un pédo-psychiatre, il n’y a pas lieu d’en faire une montagne. 🙂

  4. Bonjour Fanny,
    J’apprécie votre commentaire, vous au-moins, vous n’attaquez pas les personnes qui commentent votre note et vous répondez normalement (de façon normale, entre gens civilisés et éduqués). Et on se sent respecté.
    Je ne peux qu’être d’accord avec ce que vous exprimez dans votre commentaire. Simplement, dans votre note, vous parlez de « psy pour bébé », or ce que vous décrivez concerne plutôt de jeunes enfants, en âge scolaire, et non des bébés. D’où une confusion possible, selon moi.
    Bon courage pour la suite sur ce blog.

  5. Fanny, bravo pour ce déminage du terme « psy » et pas trop grave si l’on appelle bébé encore un enfant de 10 mois qui pour les parents semble avoir des troubles du comportement. La visite chez un psychologue clinicien expérimenté ne sera que bénéfique.
    (en passant, n’attachez aucune importance à mon pseudo, c’est un jeu de maux-laids)

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