Et toujours dans le programme télé, un sujet de société, prévu ce dimanche, 11 octobre, dans Zone interdite (sur M6, à 20h45) : les mères porteuses.
Au menu : témoignage de mères porteuses (dont une qui loue ses services par Internet, pour 30 000 euros), de parents (dont un couple, touchant, qui a dû faire le deuil d’un enfant et surmonter le cancer de la femme, devenue stérile) ou encore d’un enfant qui, une fois grand, apprend qu’il est né d’une mère porteuse.
Autant de situations différentes et de vécus qui rendent difficile la réponse à la question de la légalisation des mères porteuses.
Ce qui est criticable dans ce reportage comme dans tant d’autres, c’est la recherche du sensationnel plutôt que du global. On nous présente des mères porteuses dans un pays où la pratique est clandestine, et quasiment jamais dans les pays très nombreux où la pratique est encadrée et reconnue. A quoi sert-il de nous montrer donc ces cas, puisque si la France légalise la gestation pour autrui, elle le fera dans le cadre de l’AMP qui est très encadrée, et non dans une répition du far-west Indien ou Ukrainien. De plus, on ne montre jamais l’activisme des intégristes religieux qui utilisent le prétexte de la question de la légalisation de la GPA pour revenir sur la légalité de l’AMP et surtout de l’IVG. Ces forces réactionnaires ont échoué aux USA, mais ils jettent tous leurs efforts en France après avoir fini par avoir gain de cause en Italie. Les spectateurs français ne sont pas des idiots, ils aimeraient qu’un reportage digne de nom ne fasse pas l’impasse sur ces aspects cruciaux.