Près d’un tiers des Namibiens de moins de 5 ans n’ont pas d’existence légale

Images Bref, ils ne sont pas enregistrés à la naissance, et encore moins après. Ce pourquoi à la maternité de l’hôpital de Katutura, dans la capitale namibienne, Windhoek, un nouveau service vient d’être mis en place : lorsqu’une femme vient d’accoucher, une infirmière lui remet un formulaire d’inscription à l’état-civil pour son nouveau-né. Le lendemain, la mère pourra se rendre à l’antenne du ministère de l’intérieur, installée tout près.

D’ici à la fin 2010, les autorités namibiennes vont généraliser, dans trente-quatre hôpitaux, cette possibilité d’enregistrer légalement un enfant sur le lieu de sa naissance.

Mais la nouvelle procédure doit aller à l’encontre des pratiques culturelles : à la naissance d’un enfant, la mère a coutume de rentrer chez elle et attendre que le père, qui peut être absent pendant plusieurs jours, pour le travail, donne le prénom à l’enfant. La mère ne revient pas alors à la maternité, éloignée de plusieurs dizaines de kilomètres, pour enregistrer celui-ci. Pour pallier cette difficulté, outre les bureaux régionaux d’état-civil existant déjà, une dizaine d’antennes décentralisées vont prochainement ouvrir. Avec le soutien financier de l’Unicef, dix camions se sont aussi rendus dans les villages les plus reculés de la mi-août à la mi-septembre.

Selon le rapport annuel de l’Unicef, « Progrès pour les enfants », rendu public mardi 6 octobre, 51 millions des enfants nés en 2007 n’étaient pas inscrits à l’état-civil, dont 9,7 millions en Afrique subsaharienne. En Somalie, à peine 3 % disposent d’un certificat de naissance.

Sans existance légale, les problèmes sont nombreux : pas d’accès aux services sociaux ou à l’école, difficulté d’héritage pour les orphelins, et surtout risque d’exploitation et d’insécurité alimentaire.

Source : Le Monde

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