En patientant dans la salle d’attente du médecin radiologue qui allait faire ma seconde échographie, j’ai remarqué une affiche pas comme les autres : il s’agissait d’une lettre ou mise en garde du pédopsychiatre Marcel Rufo au sujet de la participation d’un enfant (l’aîné) à l’échograhie d’une nouvelle grossesse de la maman. Selon Marcel Rufo, la grossesse appartient à la maman et y impliquer son enfant est très perturbant pour celui-ci et introduit même une connotation incestueuse. Le trouble ressenti par l’enfant peut être encore plus important lorsque le médecin radiologue n’annonce pas de bonnes nouvelles.
Or, c’est justement ce qui est arrivé à la femme enceinte qui attendait avant moi : elle est venue accompagnée par sa fille de 8-9 ans, mais les nouvelles étaient mauvaises.
A l’annonce d’une anomalie nécessitant une IMG, la femme a éclaté en sanglots (je l’entendais pleurer à travers la porte, c’était assez flippant) et sa fille faisait des allers-retours dans le cabinet…
Bien que j’essaie d’impliquer ma fille dans la préparation pour l’arrivée de la petite soeur et que je lui ai montré les images de l’échographie, je suis de l’avis de Marcel Rufo. J’estime que les enfants n’ont pas le recul nécessaire pour décoder les gestes, sons et images lors de l’échographie (les sons qu’on entend, on dirait un message extraterrestre) et qu’en cas de problème cela peut être très dûr pour eux d’encaisser et d’assister au désarroi in live de la maman. Déjà que leurs sentiments à l’égard du bébé ne sont pas simples, autant ne pas en ajouter…
Je suis aussi d’accord avec Marcel Rufo pour une fois (même s’il voit toujours l’inceste partout, y compris dans l’allaitement http://naissance.over-blog.com/article-22977626.html ).
Un enfant n’a pas sa place dans un cabinet d’échographie, ce n’est pas un cinéma, c’est un examen médical avec le risque de mauvaises nouvelles que cela comprend…
Hihi moi aussi pour une fois je suis du même avis que son éminence M. Rufo, pour exactement les mêmes raisons que citées plus haut. Et puis en plus, c’est mon bébé, pas celui de mes aînés, et c’est ma grossesse et mon corps ! Et entendre une mauvaise nouvelle tout en pensant (ou pas, d’ailleurs) à protéger son enfant , pas évident.
Je n’emmènerai pas non plus mon aîné aux échos, à moins d’y être vraiment contrainte par un problème de garde, pour les mêmes raisons que les autres commentatrices. Par contre je pense que Rufo a vraiment un problème pour y voir de l’inceste ! Et je trouve au contraire que regarder les photos après coup avec l’aîné lui permet peut-être de mieux comprendre ce qu’il se passe (je lui montre aussi les photos de ses échos à lui pour l’aider à faire le rapprochement).
Marcel Rufo, comme a son habitude, regarde les choses sans vraiment regarder l’enfant.
Oh je ne parle meme pas de l’ainé qui vient avec. Mais, juste celui du bébé ‘inside’. Jamais il ne pense a l’intrusion dans la bulle du bébé dans ses discourts (est ce qu’on lui a demander son avis au bébé ecographier? non).
Et il en fait de même avec l’ainé.
C’est un peu comme un accouchement: un enfant qui a la liberté d’aller et venir n’est pas contraint. Donc, il a la liberté de ne pas venir… ou au contraire de venir. cette liberté de mouvement, est a coup sur libératrice pour l’enfant. On qualifie l’accouchement d’impressionnant. Mais on oublie que l’enfant est passer par là en son temps: echographie subit par lui meme (tient votre médecin vous parle des risques et implication de l’écho? il devrait vous dire qu’une étude a démontré que sur un lot de parent faisant 1 echo et un lot de parent en faisant 3 durant un suivit de grossesse la taille du périmetre cranien chez le groupe de 3 echo était sensiblement inférieur, ET qu’il fallait attendre l’age de 7 ans pour que l’enfant rattrapre un périmetre cranien « normal »).
bref, c’est aussi « un anomalie impliquant une IMG », ca me fait tilt. c’est un langage courant dans la medecine et les accompagner actuel. Certes la mére a le choix, mais quand meme on envisage l’img. Est ce nessessaire? pas toujours. certains parent sont là pour faire le choix d’aller jusqu’au bout et accompagner la mort de leur enfant. Mais l’img reste l’automatisme.
Est ce bon d’annoncer au moment de l’echo une mauvaise nouvelle? Est ce que le (la)praticien(ne) ne devrait pas prendre le temps d’encaisser lui meme (au lieu de ce cacher derriere une distanciation qui n’est qu’une illusion, desolé j’ai vécu avec une mére qui a travailler tant en service de préma qu’en soin paliatif, et service de medecine général ou le taux de depistage de cancer est enorme)… bref, pourquoi l’annonce t on Durant le meme rendez vous?
Pourquoi a t on abandonné le vieu coté sain du « je vois un echographiste, il envoie un rapport a mon medecin », mon medecin le recoit, a le temps de s’y préparer (a ma venu) et de me dire les choses.
on se précipite pour les bad news. comme si ca aider vraiment la paturiente (et au final c’est juste pour soulager le medecin)
Heu, Galeiliante, l’histoire de l’échographiste qui ne dirait mot d’une anomalie et transmettrait le rapport au médecin, c’est extrêmement nuisible à la maman.
On n’est pas des idiotes, on sent quand le médecin revient sur un détail.
Moi, le médecin était étonné par la petite taille de mon bébé par rapport à son PC, il l’a mesuré plusieurs fois, je sentais que ça clochait.
Puis, il m’a regardé et m’a expliqué ce qu’il avait mesuré, mais qu’en voyant ma morphologie (tête assez grosse sur un corps tout petit), ben somme toute, ça n’avait rien d’étonnant…
S’il ne m’avait rien dit, j’aurais attendu 15 jours mon prochain RDV pour apprendre qu’en fait, mon fils avait une simple spécificité morphologique.
En Belgique, on ne remet pas les résultats des examens au patient, il a 6 mois, mon beau-frère qui a survécu à une tumeur du cervelet enfant après 3 opérations à cerveau ouvert, a passé un scanner suite à des maux de tête, on n’a rien voulu lui dire, il avait dit que son médecin traitant était en congé, mais rien à fouttre, ce serait lui qui aurait les résultats, il n’avait qu’à attendre, je vous laisse imaginer les 3 semaines qu’il a passé à se dire que le cancer était revenu et qu’il était condamné alors qu’il n’y avait rien…
Bref, prendre le patient pour un débile et lui faire traduire les résultats par un autre docteur, c’est une extrêmement mauvaise idée…