Grossesse : les tests de dépistage du diabète gestationnel

Images Il existe actuellement deux tests permettant de dépister le diabète gestationnel (diabète durant la grossesse) : le test O’Sullivan, qui est un test de dépistage, ou test d’HyperGlycémie Provoquée par voie Orale (HGPO) à 50g, et le test de diagnostic HGPO (à 75g ou à 100g). Le premier est moins « raide » car il consiste dans l’administration de 50g de glucose, sans forcément être à jeun ; il nécessite de rester au laboratoire d’analyses médicales une heure ; un prélèvement du sang est effectué avant la prise de glucose et après l’heure écoulée.

Le second est beaucoup plus pénible : il consiste dans l’administration de 75g ou de 100g de glucose, à jeûn. La femme qui le subit reste au laboratoire 2h pour 75g et 3h si la dose est de 100g. Dans le premier cas, une seconde prise de sang (la première étant faite avant la prise de glucose) est effectuée après les deux heures. Dans le second cas, la glycémie est mesurée toutes les heures durant 3h, et le test est positif si au moins deux valeurs sont anormales.

Les deux tests reposent sur le calcul de la vitesse d’absorption du sucre dans le sang maternel. Ils sont administrés au cours du 5ème mois de grossesse.

Généralement, le test HGPO est prescrit uniquement si le test O’Sullivan est positif. Mais les deux tests sont assez controversés. Leur prescription est laissée actuellement à l’appréciation des professionnels qui suivent les femmes enceintes.

Normalement, selon la Haute Autorité de Santé, ce dépistage du diabète gestationnel, à travers l’un ou l’autre test, ne devrait pas être proposé systématiquement, mais uniquement aux femmes qui ont un risque, lié par exemple à des antécédents familiaux de diabète ou surpoids (pp. 106-107 du Guide de la HAS pour l’information des femmes enceintes).

Pour ma part, mon gynécologue-obstétricien ne m’a pas prescrit ce test mais directement le HGPO, que je considère être le pire test et la pire épreuve à passer durant la grossesse « normale » (je ne prends pas en compte des examens particuliers tels l’amniocentèse). Imaginez donc : arriver à jeûn au laboratoire et passer plus de 2h et demi (en prenant en compte le temps des prélèvement et l’ingestion de l’affreux breuvage) avec seulement un verre énorme d’eau ultra sucrée, que j’ai failli vomir !

Selon le personnel du laboratoire, la plupart des femmes s’endorment durant les 2h de surveillance. Quelle chance ! Moi j’étais dans les vap’, mais je n’arrivais pas à dormir sur le lit inconfortable…

Pour en savoir plus : lire le rapport de la HAS sur le dépistage du diabète gestationnel

 

(8 commentaires)

  1. Pour ma première grossesse j’ai fait un test qui ne correspond à rien de ce qui est décrit dans l’article ! Prise de sang au labo à jeun, retour chez moi pour prendre un petit déjeuner bien sucré (selon les recommandations de la gynéco qui m’avait dit quoi prendre et en quelle quantité), puis 1 h après retour au labo pour une 2ème prise de sang. Une amie sage-femme dans un gros hôpital parisien m’a confirmé que dans son service on ne prescrivait plus la solution de glucose non plus, privilégiant ce type d’approche. Donc j’encourage tout le monde à se rebeller contre la solution de glucose pas bonne et à demander un ptit déj ! Pour cette grossesse je n’y suis pas encore, on verra bien.

  2. Bonjour
    ce que vous decrivez fait partie des méthodes « alternatives » présentées dans le rapport de la HAS. D’après les dernières études (présentées dans le même rapport), c’est encore moins efficace que le test avec la glucose !
    conclusion de la HAS : les tests HGPO ne sont discutables, mais on n’a rien de mieux, en attendant d’autres études scientifiques.

  3. Merci pour le lien du rapport, que j’ai parcouru avec intérêt (pas encore eu le temps de tout lire). Je n’en ai pas tout à fait la même interprétation. Pour le test du petit déjeuner, il n’est pas dit qu’il est moins fiable (juste qu’il provoque un pic moins élevé de glucose) mais qu’on ne dispose pas de valeur de référence acceptée par tous. Et apparemment la situation n’est pas beaucoup plus glorieuse pour les tests les plus utilisés, puisqu’il y a aussi beaucoup de variabilité sur les normes et pas mal de faux positifs. Tant mieux si on « réussit » les tests les plus contraignants, mais un échec dans les extrêmes est-il systématiquement signe d’un vrai problème métabolique à traiter ? Je n’en suis pas persuadée.

  4. J’ai fait lundi le test « OMS » 75g de glucose et pds 2 heures après !
    Le breuvage « aromatisé » a l’orange beurk
    finalement les résultats sont bon et moi tranquille ! les résultats sont bon ouf !
    je me voyais mal faire l’autre test après HPGO …
    Merci pour cet article !
    CC

  5. Bonjour,
    Pour mes deux enfants, j’ai accouché à la pitié salpétrière. Ce sont des spécialistes du diabète.
    Leur technique pour détecter le diabète gestationnel est une prise de sang à jeun (glycémie), le petit déjeuner habituel puis une seconde prise de sang 2 h après.
    En cas de doute, re-prise de sang à jeun, petit déjeuner, prise de sang, déjeuner, prise de sang.
    J’ai fait du diabète gestationnel pour mon second mais je n’ai jamais eu à faire le test d’O Sullivan et d’HPGO (ce dont je ne me plains pas).
    Tout ça pour dire qu’il existe tout de même des alternatives.

  6. Il est certain que ces tests sont très pénibles, je l’ai trèèèèèès mal vécu.
    Je savais qu’il n’était pas obligatoire et je n’avais aucun facteur à risque : Jeune, mince, prise de poids modéré, aucun cas connu dans ma famille, un foetus de petite taille, aucune fausse couche… Et bien, le verdict est tombé : DIABETE GESTATIONNEL INSULINO-DEPENDANTE!!!
    Alors, en effet c’est rare. Mais j’ENCOURAGE VIVEMENT de passer ce test, surtout pour celles dont c’est la première grossesse ou celles qui ont eu des bébés de plus de 4Kg.
    Je réalise seulement aujourd’hui combien je suis heureuse d’avoir passé ce test et d’avoir un traitement adapté qui m’évitera peut être d’éventuelles complications et surtout de ne pas malmener mon bébé (pour qui les conséquences de l’hyperglycémie ne sont pas négligeables)
    BON COURAGE AUX FUTURES MERVEILLEUSES MAMANS 🙂

  7. Je viens de faire ce test sans savoir ce que ça pouvait bien être. Sous les bons conseils du labo j’ai réparti 50g et le jus d’1 citron dans 2 grands verres d’eau de chez moi (ça fait une citronnade pas degeu du tout !), et 1 heure après je faisais la prise de sang au labo. J’attends les résultats mais n’ayant pas d’antécédent familiaux et n’étant pas bien grosse, ça ne devrait pas poser trop de problème (j’espère !)

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