Le Conseil d’Etat s’est prononcé pour une levée partielle de l’anonymat du don de gamètes (sperme et ovocytes). Car, estime-t-il, cela « porte à long terme des effets préjudiciables à l’enfant, essentiellement parce que ce dernier est privé d’une dimension de son histoire. »
Le Conseil propose que les enfants nés d’un don de gamètes puissent avoir accès à des informations sur leur donneur (par exemple sur la profession ou sa couleur de cheveux) ou, si celui-ci est d’accord, connaître son identité. L’accès à ces informations se ferait à la majorité de l’enfant.
Cet avis fait déjà enfler la polémique.
Pour ma part, je partage complètement l’opinion de Dorothée Werner dans l’éditorial du magazine Elle : l’accès à des informations sur le donneur ne donne pas plus d’importance aux gènes au détriment des parents adoptifs mais permet à l’enfant de remettre le côté génétique à sa place, en arrêtant de ses poser sans cesse des questions sur ce mystérieux donneur…
Si cet avis est repris par la loi sur la bioéthique, la France réjoindra d’autres pays eurpéens. La Suède a été le premier pays au monde à lever l’anonymat sur les dons de sperme, en 1984, suivie par la Norvège en 2003, les Pays-Bas en 2004, le Royaume-Uni en 2005, la Finlande en 2006 et la Belgique en 2007. (source :Le Monde)