Il s’agit d’une méthode mise au point en 1978 au Bogota pour améliorer les chances de survie des bébés prématurés, en l’absence d’incubateurs. Le principe est tout simple : s’inspirant des mamans kangourou, qui gardent leur petit dans la poche le temps qu’ils achèvent leur croissance, le nouveau-né est placé entre les seins de la mère, en contact direct avec sa peau. Ils doivent rester ainsi en position verticale 24 heures sur 24. La nuit, la mère, qui sert de source de chaleur au petit, dort à demi assise pour éviter les apnées de son nouveau-né.
Cette méthode vient d’être adoptée au Sénégal, où les incubateurs sont absents et l’hospitalisation coûte trop cher. Chaque année, 7.000 bébés naissent au dispensaire de Guédiawaye dans ce pays, et un sur cinq est d’un poids insuffisant.
Un nouveau-né sur 20 meurt en l’Afrique de l’Ouest et du Centre, région qu’on enregistre le plus haut taux de mortalité néo-natale au monde. Les causes : la faiblesse de poids à la naissance suite aux naissances prématurées, maladies de la mère : malaria, anémie, malnutrition.
Mais comment se fait-il qu’il a fallu 30 ans pour adopter la méthode kangourou dans cette région, alors que cette méthode est basique et n’exige aucun matériel sanitaire ?!