Quand le second arrive… (4)

Bebe De manière générale, la seconde grossesse est plus facile et.. plus difficile que la première : plus facile, car on sait, à peu près, à quoi s’attendre (petit conseil aux primipares : tenez un journal de grossesse « santé », avec tous vos petits et grands maux durant la grossesse ; il sera très précieux pour les prochaines grossesses car c’est fou comme on oublie vite !) ; mais plus difficile aussi puisqu’on peut être plus fatiguée en raison des soins du premier, voire plus malade, en raison des virus et microbes que le Numéro 1 apporte à la maison.

Comme je l’ai déjà écrit, si les deux grossesses sont rapprochées, le premier ne comprend pas vraiment ce qui se « joue » dans le ventre de Maman. Même s’il peut apprendre qu’il y a là un bébé, la surprise ne sera pas moins grande en découvrant ledit bébé dehors, en grandeur nature.

Pour certains enfants, la jalousie commence dès que le second arrive à la maison. C’est un passage normal et assez difficile à gérer. Normal, car l’attention des parents n’est plus donnée de manière exclusive au Numéro 1. Puis, ce bébé est porté tout le temps, on répond dès qu’il crie et d’ailleurs il ne s’exprime qu’en criant (alors que lui, Numéro 1, se fait gronder s’il est pleurnicheur).

Pour les enfants qui n’ont jamais dormi une nuit séparés de leur maman, le séjour à la maternité peut être, en tant que tel, une source d’angoisse et d’interrogation. Surtout si maman y reste une semaine, pour cause de césarienne ! Je n’ai pas de recette à donner pour gérer ce moment mais juste quelques idées, issues de mon expérience. Je trouve préférable que le premier puisse rendre visite tous les jours à Maman et bébé, pour qu’il commence à apprivoiser la nouvelle réalité. Mon aînée adorait manger avec moi à la maternité, ça faisait comme au restau !

Lors de la première visite de mon aînée à la maternité, je lui ai offert un cadeau – symbolique, mais histoire de lui dire qu’on fait attention à elle aussi et que ce n’est pas que le bébé qui reçoit des cadeaux.

Une nouvelle naissance c’est aussi l’occasion de valoriser le premier dans son rôle de « grand » : apprendre à s’habiller tout seul, se laver les mains tout seul etc Je pense que c’est une bonne idée de l’impliquer, dans la mesure du possible, dans les soins donnés au premier : par exemple il sera ravi d’aller chercher une couche ou de choisir un body pour Bébé.

Et vous, mamans et papas d’un second, avez-vous d’autres tuyaux ?

Lire aussi Quand le second arrive (1) et (2) et (3)

(8 commentaires)

  1. J’ai envie d’un second en ce moment, je n’arrête pas d’y penser… mon petit boutchou n’a que 16 mois donc je me dis qu’il faudrait peut être attendre encore un chouilla, je ne sais pas trop… mais à lire cette article,ça me donne encore plus envie du second, comme un signe !!!

  2. Comme le dit David Servan Shreiber dans son livre Guérir, la deuxième grossesse surtout si elle est rapprochée de la première, entraine une chute brutale d’oméga-3 dans l’organisme. Enceinte, les oméga-3 vont en priorité au bébé et durant l’allaitement ils passent en priorité dans le lait maternel. Il ne reste donc plus rien pour la maman. Cette carence serait à l’origine du fameux baby-blues. Un article à ce sujet sur LeCoinBio:
    Eviter le babyblues grâce aux oméga-3

  3. Babou, les bébés rapprochés c’est plus de boulot mais c’est aussi plus de complicité pour les enfants qui joueront plus ensemble, dans la même catégorie d’âge, surtout en grandissant. Quant aux parents, ils sortent plus vite de la période bébé (couches, biberons) pour pouvoir envisager des sorties et des loisirs plus variés, en couple ou en famille…
    Frédérique, je suis assez partagée sur le rôle de l’oméga 3 ; je ne suis pas médecin, mais voici ici ce que j’ai pu trouver sur le sujet :
    http://www.leblogbebe.com/2007/09/grossesse-et-al.html

  4. En effet, impliquer le premier à s’occuper du second c’est un bon plan. (D’ailleurs c’est bisare comme tout d’un coup les poupons et grandes peluches regagnent de l’intrêt pour faire « comme maman »)
    Par ici je lui demandais systématiquement son aide pour fermer la couche, s’assurer qu’elle était bien droite, toucher ses pieds pour voir s’il n’avait pas froid, plus tard compter avec moi le nombre de mesurettes de biberon.
    Et puis je lui ai proposé à chaque fois aussi de redevenir un bébé quand elle devenait miauleuse. Sans ironie, pour de vrai, pour lui montrer que si elle désirait se faire chouchouter comme un bébé elle n’avait par contre pas envie de remettre une couche, de ne boire que du lait, de faire 4 siestes par jour, de ne pas avoir le choix pour les heures d’endormissement, etc…
    A priori ça c’est pas trop mal passé (et à 11 mois c’est plutôt le second qui fait des crises de jalousie à sa soeur plutôt que le contraire. Mais je doute que ce ne soit du uniquement à ces « recettes miracles », ce serait trop simple.

  5. Je lui ai aussi beaucoup parlé de ma souffrance à ne plus pouvoir passer autant de temps avec elle. Surtout les premiers mois ou je passait mon temps avec un bébé scotché au sein ou en train de se faire changer…
    Du coup je n’ai pas hésité à lui décaler sa sieste de l’après-midi ou à la faire veiller parfois un peu plus tard pour « qu’on profite » un peu, toutes seuls toutes les deux, comme avant.
    Ca nous faisait du bien, autant à moi qu’à elle, car la seconde naissance à été un grand bouleversement de l’organisation familliale : on ne partageait plus tellement les tâches en fonction de nos envie avec mon mari, on a eu du coup chacun notre enfant à plein temps. Et même si ça a été très bénéfique pour leur relation à deux (à mon homme et ma première), ça a été assez dur moralement pour les parents (un peu pris en otage chacun par leur rejeton attribué.) mais au bout d’un an, ouf, c’est à nouveau l’équilibre 😀

  6. Premièrement l’on peut prendre oméga-3 en mangeant du poisson 3 fois par semaine. Les poissons en bas de la chaîne (sardines, anchois, maquereaux, harengs) contiennent peu de métaux lourds contrairement au thon ou au saumon sauvage.
    Deuxièmement, le fait de consommer des oméga-3 n’engendre pas de surplus d’oméga-3 parce que nous sommes constamment en manque d’oméga-3. Notre alimentation à l’occidentale engendre une carence permanente en oméga-3. On est bien loin de l’excès! Les esquimaux assimilent jusqu’à 16 g par jour d’huile de poisson!
    Concernant les études scientifiques, je connais celle publiée dans la revue scientifique The Lancet « Fish consumption and major depression » (1998) dans laquelle la prévention du baby-blues par la consommation d’oméga-3 est abordée.

  7. Merci pour ces infos, Frédérique !
    Merci pour ces idées, Mariette ! Je confirme que le fait de demander au grand s’il veut redevenir bébé (et porter une couche) est une excellente motivation pour qu’il devienne plus autonome !

  8. Je voulais juste faire deux remarques, Frédérique : je suppose que nous avons besoin de manger moins d’huile que les Esquimaux car nous ne vivons pas dans les mêmes environnements ; quant à l’étude de Lancet, généralement il faut plein d’études pour conclure sur un bénéfice/ une caractéristique de nocivité – il faut aussi que des méta-études soient faites.

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