Voici un livre dont ma fille ne se lasse pas : Arc-en-ciel, l’histoire du plus beau poisson des océans. Ses écailles brillaient très fort et, tout fier, le beau poisson ne voulut guère offrir une de ses écailles scintillantes au petit poisson qui lui fit la demande.
Du coup, le beau poisson devint isolé et aucun poisson ne joua plus avec lui. Il devint triste, très triste et alla demander conseil à Octopus, la pieuvre.
Voici son conseil : « offre à chaque poisson qui te le demandera l’une de tes belles écailles. Tu ne seras peut-être plus le plus beau des poissons, mais tu seras un poisson heureux. »
Le beau poisson écouta le conseil. Il fit don de ses écailles aux autres poissons et, tout joyeux, alla retrouver ses nouveaux camarades.
J’ai rarement lu une histoire si simple, si intemporelle et efficace.
Vous la trouvez sous la forme d’un joli album cartonné, d’un petit livre à colorier avec des autocollants et d’un album-éveil pour les tout-petits.
Si vous aimez cette histoire, voyez aussi les autres albums de Marcus Pfister, l’auteur suisse.
Mes enfants ont eu ce beau livre, mais j’ai toujours été un peu gênée par une des morales possibles de cette histoire : le seul moyen de se faire accepter par les autres quand on est différent est de les acheter ? ou bien de se mutiler pour devenir comme eux ?
Je sais bien que l’idée est plutôt : »Soyons frères, partageons », mais tout n’est pas partageable.
Oui, c’est vrai, c’est la question que je me suis posée. J’ai décidé d’opter pour la variante « don de soi » …
Je propose d’améliorer l’histoire : le beau poisson offre des écailles, mais il en garde quand même plus que les autres !