Un bon point pour Nadine

2861445853_fb912779f5_m Je l’ai déjà dit, même pas peur de me mettre les 3/4 de la France à dos, je suis contre les châtiments corporels.
Il y a quelques jours, Nadine Morano, Secrétaire d’Etat à la famille, a signé dans la plus grande confidence l’appel du Conseil de l’Europe pour l’abolition des châtiments corporels des parents sur leurs enfants.
Et bien moi, petite maman-fourmi, perdue dans la grande fourmilière, je dis Bravo Nadine !

Oser signer un projet contre lequel 90% des parents français s’indignent, ca relève de l’héroïsme.
Bien entendu, ne nous emballons pas. Même si la fessée, les claques, le martinet et tout le reste sont déclarés illégaux, il n’y aura pas un policier planté derrière chaque parent pour aller vérifier et emprisonner manu militari les contrevenants.
Mais j’aime à penser que cela fera réfléchir dans les chaumières. Et que quand les parents lèveront la main, les enfants pourront leur dire de toute leurs forces « T’as pas le droit !!! ».
A midi, j’écoutais en mangeant les commentaires des auditeurs à la radio (ils ont vraiment que ça à faire les gens d’appeler la radio pour causer). Je suis restée dubitative me suis super énervée en écoutant un père de famille expliquer qu’il fessait régulièrement sa fille de 3 ans parce que la punition « ca ne marchait pas avec elle ». Face à lui, une auditrice de 72 ans (!) qui combattait farouchement tout chatiment corporel sur les enfants et qui n’avait elle-même jamais levé la main sur ses enfants. Lorsqu’elle lui a demandé quelles étaient les circonstances où il fessait sa fille, le père a répondu que c’était lorsqu’elle parlait à table (vous auriez du voir ma figure à ce moment précis). Parce que oui d’après lui, les enfants, ca parle sans arrêt et que donc, ca le saoule, et que donc, à table au moins y’a que les adultes qui parlent. Et si les enfants parlent, on leur ordonne de se taire, et s’ils continuent, on leur colle une fessée.
Là je me suis dis que dans des cas pareils, c’était même pas la peine d’essayer d’expliquer que frapper (un enfant, un adulte, un animal) c’est toujours dans le vide, ca ne soulage que celui qui frappe, et ca ne fait rien avancer.
Quand on en est à frapper un enfant parce qu’il parle…
Puis une maman (qui a précisé être psychologue, c’est important pour la suite) a expliqué que la fessée devait rester rare mais qu’elle donnait des tapes sur les mains de son bébé de 10 mois régulièrement pour lui interdire de toucher les objets fragiles dans toute la maison. Et de se gargariser que son bébé ne touchait jamais ses verres de cristal. Et le plus beau « les enfants sont comme des petits animaux, à chaque age, sa punition ».
Alors que ce soit clair, si un jour j’ai des problèmes avec mes enfants et que je vais voir un psychologue, s’il me sort un tel baratin, je pense que je pars sans payer la consultation.

Le site Ni claques, ni fessées
Le dossier du Conseil de l’Europe
Eduquer sans frapper
Comment élever ses enfants sans les frapper d’O. Maurel

(9 commentaires)

  1. A ma connaissance, notre amie Nadine n’a fait que signer l’appel. Je ne crois pas qu’il y ait eu concrétisation sous forme d’une loi française (on en entendrait bien plus parler à mon avis !). Donc rien d’illégal pour l’instant. A venir, j’espère (car vous l’aurez compris je suis dans le même 1/4 -ou 10% ?- que vous) !

  2. C’est malheureux à dire, mais cogner les enfants, c’est presque un sport encouragé en France…
    Et les coups, çe ne fait pas des enfants disciplinés, au contraire, ça crée des peureux ou des têtes brûlées qui reproduiront souvent ce qu’ils ont vécu sur leurs enfants.
    Bon sang, quand est-ce que les gens comprendront que la « bonne fessée », c’est la porte ouverte à tout et la légalisation complète de la loi du plus fort !!!
    Les prétextes sont toujours les mêmes « avec les coups, ils comprennent mieux » !!!
    Le pire, c’est que parfois, ce sont les parents qui commencent en excitant les enfants, et quand ça déborde, ils frappent…
    Je reconnais m’être déjà énervée, mais 99% du temps, je prends sur moi, surtout sur un bébé qui ne comprend pas pourquoi je donne un bon coup de poing sur la table quand vraiment je suis énervée.
    Je me dis que je suis dégoutée de voir parfois des bébés d’à peine un an se prendre claques et fessées à volonté, j’ai moi-même bien pris car j’étais « une tête de mule » surtout pour mon grand-père qui ne rêvait que de me mettre à l’armée (!).
    Sur un angle, c’est tellement facile de frapper plus petit que soit pour se calmer les nerfs.
    Apprendre à se contrôler est long et difficile, car souvent, c’est renier son éducation.
    Peu à peu, j’y arrive, et je serais toujours fière de ne pas résoudre les problèmes avec mes enfants avec les coups !!!

  3. Ok, frapper les enfants, tout le monde s’accorde à dire que c’est moche.
    Mais franchement, est-ce nos dirigeants n’ont vraiment rien d’autre à faire ? Surtout dans le domaine du social ?
    C’est inquiétant qu’un gouvernement se préoccupe de plus en plus de ce qu’il se passe dans les chaumières plutôt que dans les rues…

  4. Je suis très dubitative sur ce sujet.
    Enfant je n’ai pas le souvenir de « châtiment corporel » mais j’ai comme toute adolescente insolente dû me prendre quelques claques qui sur le coup ont dû bien soulager ma mère et qui ont du me faire réfléchir.
    De là dire que mes parents me battaient, il y a un gouffre.
    Alors c’est vrai qu’il y a des familles ou la main est légère. Et à mon sens « taper pour éduquer » c’est n’importe quoi.
    Je suis la maman d’un garçon de 10 mois et demi, et si je tente de prôner l’écoute à la maison et l’éducation sans violence je ne suis pas à l’abri un jour de lui mettre une fessée.
    Pas avec un rictus sadique du genre « tu l’as bien mérité », ou un protocole établi genre « cul nu » mais parce que la situation était dangereuse (un enfant qui vous lâche la main pour traverser la rue en courant) ou que j’ai été poussée à bout : paf, c’est parti.
    Donner une fessée « après » (pour ne pas le faire en public par exemple) je trouve ça stupide. C’est soit sur l’instant (parce que à propos), soit pas.
    Alors oui, dire que le châtiment corporelle n’est pas une méthode éducative ça tombe évidemment sous le sens.
    Mais se retrouver dans des situations comme aux USA où la situation dérive tellement qu’on peut se faire retirer la garde de ses enfants pour une tape sur les fesses, ça me fait un peu peur.

  5. Je suis dans le même cas que Stéphanie. Il m’arravait de piquer des crises de nerf quand j’étais petite. C’était rare et du coup, je prenais une fessée par mon père. Ca ne m’a pas traumatisée et ça me calmait bien. Si c’est arrivé 5 ou 6 fois dans ma vie, ça doit être le maximum. Dans mon esprit, je n’userai pas de fessée avec mon fils, mais allez savoir. Ce qui est sûr, c’est que garder son calme n’est pas toujours facile. J’ai appris à être patiente et à prendre sur moi. J’ai un petit garçon facile à vivre donc j’ai du mal à m’imaginer dans quelques années quand il me fera des bêtises (parce qu’ils en font tous non ?).

  6. La loi francaise interdit ma violence physique. la justice n’a toujours fait toléré sans jamais approuver cette pratique.
    donc de toute facon, frapper est interdit point final.
    cher Angel, la fessé est a 99,99% donner sous le coup d’une énorme colére, et donc irréfléchi et du coup disproportionné par la vague d’émotion.
    et on entend souvent « ca na j’amais fait de mal a personne » ben déjà au corps de l’enfant. fesse ta femme, tu va en tole, fesse ton enfant, tout va bien. le probleme est aussi l’aspect éducatif associé a l’acte violent, en quoi la violence est éducative? 😉
    autre soucis, c’est le fait vraiment avoir dans l’imagerie populaire que ca ne fait de mal a personne. c’est nié l’implication a long terme. les enfant fortement frapper s’en souviennent, les enfant occassionelement frappé aussi!
    a ceci ce rajoute la lecture des livres d’Alice miller, qui nous explique qu’un est une de trop.
    j’ai envie de rajouter, les criminel sont mis a l’ecart de la société et non frappé. si il le sont, ils ont des recours légaux, mais les enfant sont « moins » humanisé dans l’approche des chatiment corporel des assassins.
    a lire: http://fr.news.yahoo.com/lepost/20080916/tfr-fesse-faut-il-lever-la-main-019dcf9.html
    ne pas perdre ca de mémoire
    « Pierre Brice Lebrun, professeur de droit spécialisé dans l’autorité parentale et le droit de la famille analyse la question sur son blog:
    « Les parents ont-ils en France le droit de corriger leur enfant, de lui donner des claques et des fessées? La réponse est juridiquement intéressante: la loi a priori dit non, elle condamne les violences, surtout si elles sont commises sur un enfant, ce qui est une circonstance aggravante, mais elle ne dit pas vraiment non, parce qu’elle ne cite pas les parents. En clair: frapper un enfant est interdit, mais la loi ne dit pas que c’est interdit même à ses parents, alors que la plupart des parents croient franchement qu’ils en ont le droit. Du coup, face à cette ambiguité, la justice dit oui. En fait, elle ne dit pas vraiment oui, mais plutôt “oui, mais”. Elle n’accepte pas: elle tolère sous conditions » »
    G

  7. Trés bien cette initiative…
    Il est temps, enfin, qu’en France, pays des droits de l’Homme (l’enfant ne serait-il pas un Homme avec un grand H ?)… que l’enfant soit respecté dans l’INTEGRALITE de sa personne.
    Il est grand temps oui.
    C’est trés bien.

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