Les maisons de naissance se multiplient à Québec

En juillet 2007, en France, le projet de construction de maisons de naissance est brutalement interrompu.
En mars 2008, le Conseil National de l’Ordre des Sage-femmes a rendu un avis plus que positif, mais depuis c’est toujours le néant.
Drôle de politique que celle qui consiste à nous rabâcher qu’il faut faire des économies sur le dos de notre sacro-sainte sécu, mais qui continue à hyper-médicaliser les accouchements, sans faire le tri entre les accouchements « classiques » et ceux classés « à surveiller ».

Pourtant la demande est forte, en démontre le nombre d’accouchements à domicile qui est en constante augmentation, faute de ne pas avoir d’autre choix que l’hôpital/la clinique ou le « fait-maison ».
Québec, souvent en avance de plusieurs longueurs dans la parentalité et l’accueil de l’enfant, vient d’annoncer la multiplication des maisons de naissance par la voix de son Ministre de la Santé, P. Couillard. De 8 actuellement, elles vont passer à 21 d’ici quelques années.  Ces créations devraient répondre à la demande des Québequoises : « Notre sondage démontre que 10 pour cent des femmes souhaiteraient être accompagnées par une sage-femme, mais, peut-être que si elles avaient la perception que les services sont plus accessibles, cette réponse serait plus élevée », a expliqué le ministre lors de la conférence de presse.« Il y a des projets concrets qui évoluent notamment à Montréal, en Montérégie et au Lac Saint-Jean. A chaque endroit, pour que le projet naisse, maintenant que la volonté politique est là, que l’argent est disponible, ça prend des équipes qui se rassemblent et qui vont faire en sorte que ça réussisse ».
Espérons que cette bonne idée réussisse à traverser l’Atlantique !

A ce propos, avez-vous vu cet excellent documentaire samedi dernier sur la 3, sur les hôpitaux d’excellence, intitulé « le choix pour naître » ? Un grand coup de chapeau au CHU de Strasbourg qui a su concilier au sein même de sa structure des salles de naissance avec baignoire, lianes suspendues, massage par la sage-femme pour une naissance 100% naturelle. Si la maman le souhaite elle peut quand même bénéficier d’une péridurale en passant dans une salle plus médicalisée, et au fond du couloir, se trouvaient les deux blocs chirurgicaux pour les césariennes.

Un très bel exemple que toutes les structures hospitalières de France devrait suivre.