Il faut éviter la cocaïne pendant la grossesse

Nan sérieux ? Vous êtes sûr Docteur ? Et bien oui. Figurez-vous qu’ils s’y sont même mis à plusieurs pour le prouver. Les anomalies neurologiques et comportementales des bébés dont la mère a consommé de la cocaïne pendant la grossesse seraient directement imputables au stress oxydatif induit par cette drogue.
Les chercheurs des Instituts Nationaux de la Santé aux Etats-Unis ont mis clairement en évidence qu’un des produits du métabolisme de la cocaïne interagit directement avec une protéine impliquée dans la division des cellules, ce qui perturbe le développement des neurones chez le bébé en formation.

Plus sérieusement, ces études ont été menées pour sensibiliser les futures mères américaines. Dans ce pays, des centaines de milliers de bébés sont exposés in utéro à cette drogue.

Toutefois au moment de la publication des résultats, quelques voix se sont élevées, comme celle du docteur Hyman, professeur de neurobiologie à Harvard, qui  tempère les conclusions de cette étude en expliquant qu’il faut prendre en compte « la complexité des facteurs pouvant contribuer aux anomalies cognitives et émotionnelles chez les enfants exposés à la cocaïne et à d’autres drogues dangereuses in utero ».

En France, le professeur Tassin, neurobiologiste et professeur au Collège de France, est du même avis. il précise que l’étude est « très bien faite, mais correspondant à des situations extrêmes… Les doses de cimétidine requises pour bloquer l’effet de la cocaïne sur les neurones sont importantes, sans que l’on sache les effets secondaires qu’elles pourraient avoir chez le foetus ».
Les cellules nerveuses sont exposées in vitro pendant des temps très longs, de plusieurs heures ce qui rend difficile le fait d’étendre les résultats aux situations réelles.

Alors dans le doute, la cocaïne pendant la grossesse, si vous pouvez éviter, hein 😉