Déprimée après la naissance, c’est normal ou pas ?

Postpartum_1On ne peut bien sûr répondre à cette question à distance. C’est un peu comme si je vous proposais de faire un diagnostic de grain de beauté sans le voir… Seul un médecin est habilité à établir un diagnostic.

Toutefois, nous avons tous entendu parler de « baby-blues » et de « dépression post-partum », comment faire la différence ?

C’est d’autant plus compliqué que les médecins classent désormais en 3 catégories, la tristesse qui nous atteint après une naissance : le cafard post-partum (« baby blues »), la dépression post-partum et la psychose post-partum.

Postpartum_2Je ne peux pas résumer en un seul billet, ces trois formes de dépressions, je vais donc revenir en détail sur chacune d’elles.

Un point marquant permet de les différencier : la date d’apparition des symptômes. Le baby blues commence très tôt après la naissance, entre 3 et 6 jours après. La dépression et la psychose post-partum apparaissent plus tard : entre la troisième et la septième semaine après la naissance pour la première et dans les quatre premières semaines pour la seconde.

Il faut plus que cette date de début pour savoir si votre dépression est légère ou sérieuse, mais c’est une première bonne indication. La durée des symptômes est une autre bonne indication mais dans les cas de dépression, il n’est jamais bon d’attendre pour consulter. Cela ne veut pas dire qu’il y aura forcément un traitement à la clé ou que celui-ci sera lourd. Au contraire, plus la prise en charge est précoce, plus la guérison est rapide et facile !

Si vous constatez une perte d’appétit, des troubles du sommeil (autres que ceux dûs aux exigences alimentaires de votre bébé), que vous vous sentez apeurée, angoissée, abandonnée, n’attendez pas. Ces symptômes sont extrêmement courants chez les jeunes mamans, vous n’êtes donc pas un cas à part ou pire qu’une autre. C’est juste ce qu’on pourrait appeler un « effet indésirable » de la maternité et ça se soigne très bien si c’est soigné.

Des experts en maternologie forment le personnel médical à ces dépressions post-partum, vous devriez donc trouver facilement une écoute attentive auprès des infirmières, des sages-femmes ou de votre obstétricien. Si ce n’était pas le cas, allez consulter votre médecin de famille. N’hésitez pas à en parler autour de vous, cela n’a rien de honteux, ceux qui pourraient vous en faire le reproche ne montreraient que leur ignorance.

Voyons maintenant en détail, les trois formes de dépressions post-partum.
Billet suivant : Baby-blues (cafard post-partum ou CPP)

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Brooke Shields milite pour un meilleur traitement de la dépression post-partum

Photos : Cohdra – Morguefile & Xymonau – Stock Xchng

(2 commentaires)

  1. Le baby-blues ou cafard post-partum (CPP)

    L’une des phrases les plus vraies que j’ai pu lire sur la maternité a été dite par un homme, Jean-Marie Delassus : On ne naît pas mère, On le devient…C’est un long parcours qui retrouve un trésor laissé de côté

  2. Le déni de grossesse, un problème de santé publique ?

    Une autre histoire tragique de déni de grossesse défraye la chronique, une jeune femme aurait tué ses trois enfants et en aurait conservé les corps. Sur le site de TF1/LCI, on peut lire une très intéressante interview du Dr Félix

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