Un allaitement maternel idéalement devrait être exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois. Cette durée permet d’assurer une excellente maturation de l’appareil digestif du bébé et d’éviter bien des troubles par la suite. (voir à ce sujet ce rapport de l’H.A.S.)
La diversification avant cette date n’apporte rien, bien au contraire ! La précieuse éducation du goût se fait dès le premier jour avec l’allaitement maternel puisque le goût des aliments consommés par la mère passe dans le lait. De plus, la composition du lait se modifie avec l’âge de l’enfant, la nature a vraiment parfaitement tout prévu ! Rien ne presse donc…
A partir de 6 mois, on peut introduire, très progressivement, de nouveaux aliments. La prudence doit être encore plus vive dans les familles où l’on connait plusieurs cas d’allergies.
La première étape peut être un peu de bouillie à base de farine aromatisée mais sans gluten. Le début se fait quasiment au compte-gouttes, puisqu’on commence par une cuillère seulement la première semaine, puis 2 cuillères la semaine suivante, etc…
Vers 8 mois, on peut commencer les fruits, les légumes et les biscuits spéciaux surtout si Bébé fait ses dents. On respecte toujours une progressivité dans l’introduction. N’hésitez pas à varier les recettes. Par exemple, une pomme rapée a un goût très différent d’une compote. A cet âge-là, Bébé voudra souvent goûter ce qu’il y a dans votre assiette, c’est bon signe et il serait dommage de le lui refuser systématiquement.
Plus les autres aliments prendront de place dans les repas de Bébé et moins vous lui donnerez de lait, c’est logique. Il se peut donc que vous ayez des difficultés à avoir suffisamment de lait, l’utilisation d’un tire-lait peut éviter cela en stimulant la lactation. A moins que vous n’en profitiez pour commencer le sevrage…
Lire aussi : L’allaitement maternel en toute sérénité.
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Pour préciser votre phrase « allaitement maternel idéalement devrait être exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois », je dirais que jusqu’à l’âge de 6 mois, le bébé se nourrit presque exclusivement de lait (maternel ou en poudre).
Ensuite, tout dépend de la sensibilité de votre enfant. Certains sont très curieux, d’autres ont des soucis de digestion. Il faut donc suivre l’évolution de votre enfant et ne pas le brusquer.
Mais si, à 8 mois, vous lui avez déjà fait goûter de tout (pour son plus grand plaisir), vous n’êtes pas pour autant un bourreau d’enfant ;oD
Je suis d’accord sur le fait que l’alimentation du bébé devrait être exclusivement à base de lait mais malheureusement, de trop nombreux pédiatres continuent de recommander une diversification dès 4 mois. C’est pour cela que j’ai utilisé un conditionnel. 😉
Mais pourquoi ce « malheureusement ». Il se peut tout à fait que ce soit approprié pour des enfants précoces n’ayant pas de soucis de digestion.
En tout cas, mon ptit coeur ne s’en porte pas moins bien … ;oD
Je dis « malheureusement » parce qu’il s’agit pour eux de principes rigides, pas d’adaptation selon l’enfant. C’est le même style de pédiatre qui décrête à quel âge l’enfant _doit_ être propre.
Et attention, il ne plaisante pas, hein ! :op
D’accord avec moimoi, en la matière (comme en bien d’autres), point trop de dogmatisme et beaucoup de bon sens…
Et l’allongement de la période « nourri exclusivement au lait » est surtout motivé par une prévention des allergies alimentaires, je crois. On peut d’ailleurs donner à bébé du lait 1er ou 2e âge et pas seulement le sein.
Commencer la diversification à 4 mois, pourquoi pas, à chacun de décider librement ; si c’est fait avec discernement et dans le respect de la santé de bébé, ça ne doit pas être un souci. D’ailleurs bébé le ferait vite savoir (ou son estomac ou ses intestins 😉
La génération d’avant a peut-être commencé à manger un peu de carotte cuite à 4 mois et ne s’en porte pas plus mal.
Point trop de dogmatisme, certes, mais point trop de légèreté non plus !…
Les recommandations en matière de nutrition des tout-petits sont basées sur la prévention des allergies. On peut les comparer à l’exposition au soleil, les dégâts ne sont pas visibles immédiatement.
Si on recommande de retarder la diversification pour éviter les allergies, c’est que des études faites sur des personnes allergiques ont prouvé que beaucoup avaient eu une diversification précoce. Et, malheureusement, on peut mourir d’une réaction allergique.
Donc, on ne s’affole pas si le petit a bu un petit peu de soupe, mais on ne peut pas non plus balayer d’un revers de la main des recommandations de prudence.
Certes, on peut mourir d’allergies (ce qui heureusement n’est pas courant, vous l’admettrez) mais il me semble très alléatoire de tirer un parallèle simple entre commencer une diversification de nourriture à 6 mois (plutôt qu’à 4) et une éventuelle réduction d’allergies …
Personnellement, c’est ces limites strictes (6 mois, 4 mois, …) qui me font rire …
Je vois plutôt le côté pratique. A 4 mois, mon bout-chou a débuté la crèche et très vite il a voulu manger comme les copains… ;o)
Encore d’accord avec moi-moi.
Attention au principe de précaution poussé à l’extrême, la tolérance zéro, etc.
On est dans le domaine des hypothèses. Ce peut être un facteur influant dans le déclenchement des allergies. Mais il y en a tant d’autres facteurs possibles. Peut-être les aliments eux-mêmes sont-ils facteurs de risque (qu’ils soient ingérés à 4 ou 6 mois) selon que des carottes, par exemple, ont été cultivées à l’ancienne ou qu’elles ont subi je ne sais combien de traitements chimiques divers et variés. Sans parler du bébé qui commence sa diversification à 6 mois mais bouffe des gaz d’échappements et autres pollutions depuis le début, etc.
On n’a pas le recul nécessaire ni les moyens de trancher définitivement sur un sujet comme les allergies qui d’alleurs n’en finit pas de se complexifier…
Comment expliquer que les générations précédentes qui ont mangé autre chose que du lait plus tôt étaient moins allergiques que les petits d’aujourd’hui que l’on fait patienter pour vivre de nouvelles expériences culinaires autrement plus goûteuses que le lait de maman (je l’ai goûté et je trouve ça franchement dégueu… mais bon, comme bébé ne connaît rien d’autre 😉
Heureusement que les morts par allergie restent rares ! 🙂
Il n’empêche que la vie des allergiques est parfois vraiment très compliquée. Et si deux mois d’allaitement exclusif en plus suffisent à diminuer fortement ce risque, c’est un bien faible prix à payer pour assurer le plus de chances possibles à son enfant, non ?
C’est vrai que plus l’allaitement exclusif dure, plus c’est compliqué, je suis tout à fait d’accord avec vous. Rien n’est fait aujourd’hui pour qu’on puisse allaiter longtemps, mais c’est généralement faisable avec une organisation très rigoureuse.
Pour le principe des âges-butoirs, bien sûr, ça peut paraître un peu trop strict, mais cela repose sur des études qui concluent forcément à des généralités. Il a été noté que les personnes allergiques ont connu une diversification précoce _et_ que les enfants qui ont eu une diversification tardive présentent moins d’allergies, c’est cela qui est important.
Après, bien sûr, le fait de donner une cuillère de jus de carotte à 6 mois moins un jour ne change pas grand chose par rapport à attendre le lendemain. ;D
en fait, je viens de trouver une note d’Eliza Taddei sur ce même blog, assez récente (de février) qui traite du même sujet : http://www.leblogbebe.com/2007/02/premiers_repas_.html
et votre dernière remarque rejoint sa conclusion… vous semblez finalement moins dure que vos propos initiaux 🙂
Dure, moi ? C’est la première fois qu’on me le dit ! 😀
Merci en tous cas ! 😉
Pour ma part, j’ai lu que la plupart des allergies actuelles sont causées par notre propension à toujours tout vouloir nettoyer …
Est-ce qu’il faut pour autant laisser la poussière nous envahir ?!? ;o)
Tout à fait exact, c’est la seconde des 3 pistes explorées pour expliquer l’augmentation fulgurante des allergies.
Pour mémoire, il y a la diversification précoce, une hygiène excessive avec surtout des produits trop puissants (mode du « tout-javel » par exemple) et enfin, les aliments exotiques.
Pour l’hygiène comme pour l’alimentation, il faut juste éviter les abus dans un sens ou dans l’autre. 😉
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J’ai un bébé qui va bientôt avoir six mois. Je lis beaucoup sur la diversification en ce moment et aucun texte ne correspond avec mon intuition. J’allaite exclusivement et j’ai du mal avec cette étape de la diversification. Elle est souvent confondue avec sevrage. Moi, je ne veux pas sevrer ma fille et dans ma tête, on est parties pour un allaitement long. Sevrer, ce sera pour beaucoup plus tard. Je n’ai donc pas envie de me presser à diversifier. Mon lait apporte tout ce dont mon bébé a besoin pour se nourrir. Et selon des études que j’ai lues çà et là, le lait maternel augmente en calories au fil des mois et couvre parfaitement les besoins nutritionnels de l’enfant. Autrefois, on ne diversifiait pas les enfants, on les sevrait. Le lait était l’alimentation exclusive et on sevrait aux alentours de deux ans. Donner des purées de légumes n’apporte rien au bébé. Lui donner de la nourriture en morceau qu’il mastique, je suis d’accord, il fait travailler ses mâchoires, mais lui donner des bouillis, je ne suis pas convaincue que ce soit utile.
Je pense attendre que ce soit mon bébé qui manifeste son envie de goûter à la nourriture. Jusqu’à présent, elle a été nourrie au sein à sa demande et c’est elle qui gère son alimentation depuis sa naissance, pourquoi cela devrait-il changer du jour au lendemain ? Au nom de quel principe ? Elle continuera à gérer son alimentation quand elle commencera à manger autre chose, selon son propre rythme.
Ceci dit, cet article est tout de même plus proche de ma conception que d’autres articles qui préconisent de substituer le lait maternel par du lait 2e âge. Cela a le don de m’énerver profondément.