Durant la grossesse un faible taux de vitamine D affecte la calcification des dents de lait du futur bébé, conduisant à des défauts de l’émail, qui sont un facteur de risque de carie durant la petite enfance. Au cours de la 86ème Session générale de l’Association internationale de recherches dentaires (AIRD), à Toronto, en Ontario en juillet dernier, les enquêteurs de l’Université de Manitoba et Winnipeg ont présentés les résultats d’une étude qu’ils ont mené pour déterminer le taux de vitamine D des femmes enceintes, des défauts de l’émail et la carie dentaire chez les enfants et la relation entre les niveaux de vitamine D de la mère avant la naissance et les caries dentaires des enfants.
206 femmes enceintes au cours du deuxième trimestre ont participé à l’étude. Seules 21 femmes ont été diagnostiquées à des niveaux suffisant en vitamine D. Les concentrations de vitamine D étant liées à la fréquence de consommation de produits laitiers, à l’exposition au soleil et à l’utilisation de vitamines prénatales. Les enquêteurs ont examiné 135 enfants âgés en moyenne de 16 mois et ont constaté que 21,6% d’entre eux présentaient des défauts de l’émail, tandis que 33,6% avaient des début de carie dentaire.
Toutefois, les mères des enfants atteints de carie dentaire dès la petite enfance avaient un taux significativement plus faible de vitamine D que celles dont les enfants n’étaient pas atteints de carie. Les nourrissons atteints d’hypoplasie de l’émail étaient par ailleurs plus susceptibles d’avoir les caries dentaires durant leur enfance.
Cette étude est la première à montrer que la santé maternelle, et plus particulièrement le taux de vitamine D, a une influence sur les dents de lait et le développement des caries pendant les premières années de la dent.