Des scientifiques financés par l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), qui fait partie du National Institutes of Health, ont achevé une étude de phase II, étude clinique qui indique qu’un vaccin pourrait prévenir l’infection au streptocoque du groupe B (GBS). Le SGB est la cause la plus commune concernant la septicémie et la méningite chez les nouveau-nés aux États-Unis, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Elle peut également entraîner des maladies graves chez les femmes enceintes, personnes âgées et les adultes atteints de maladies chroniques.
Les chercheurs, dirigé par Sharon L. de la Magee-Womens Research Institute à l’Université de Pittsburgh, ont révélé que le vaccin utilisé dans l’étude peut causer une réduction modeste mais soutenue dans les cas d’infection du GBS génitales et gastro-intestinales.
La bactérie GBS, qui est généralement trouvée dans le tube digestif et les voies génitales, peut infecter le fœtus pendant la grossesse et l’accouchement ou après l’accouchement. Les infections durant la grossesse peuvent entraîner des conséquences graves pour les femmes, y compris pour leur bébé à naître. Actuellement, un tiers des femmes enceintes obtiennent un test positif pour le GBS asymptomatiques aux États-Unis et reçoivent des antibiotiques pendant l’accouchement pour prévenir l’infection chez le nouveau-né. Bien que cette stratégie soit très efficace, l’utilisation massive d’antibiotiques chez les femmes enceintes est une préoccupation pour la santé publique. Beaucoup de femmes sont allergiques à la pénicilline et aux antibiotiques de type pénicilline qui font partis de ce traitement clef, par ailleurs le GBS est de plus en plus résistants aux autres antibiotiques courants.
Le docteur Hillier et ses collègues ont mené une étude en double aveugle concernant le vaccin GBS sur un total de 650 personnes sexuellement actifs, les femmes qui n’étaient pas enceintes étaient âgées de 18 à 40 ans et elles n’étaient pas infectées pas la bactérie au début de l’étude. Environ la moitié des femmes étaient dans le groupe témoin et ont reçu une dose de vaccin contre le tétanos au lieu du vaccin contre le SGB. Les femmes étaient suivies pendant 18 mois après leur vaccination et ont été contrôlées pour les bactéries GBS à intervalles réguliers. L’objectif de l’étude était de voir si la vaccination pourrait prévenir ou diminuer l’infection.
Bien que le vaccin avait un effet modeste sur l’infection bactérienne (36 % pour le vagin et 43% pour le tube digestif), il a fourni une certaine protection sur toute la période de l’étude. Le vaccin GBS a été également également pu démontrer lors de cette étude qu’il était sûr et bien toléré, et a suscité une forte réponse immunitaire. L’étape suivante pour éviter le GBS serait de développer des vaccins qui protègent contre un plus large éventail de types de GBS et de les tester dans des essais cliniques.
Le Dr Hillier a présenté ses conclusions le 30 octobre 2009, à 10h00 à la 47ème réunion annuelle de l’Infectious Diseases Society of America à Philadelphie.
Source: National Institute of Allergy and Infectious Diseases