Suite de mon billet sur les disparités du suivi prénatal dont j’ai déjà évoqué l’influence de l’âge de la mère.
L’immigration a également son influence. La part des femmes qui ont déclaré leur grossesse au delà du délai réglementaire est de 4% pour les Françaises mais de 21% pour les mères originaires d’Afrique subsaharienne. On retrouve également cette même sur-représentation chez les femmes ayant eu moins de 3 échographies (12,3% contre 2% des Françaises). C’est la preuve de la mauvaise information apportée aux populations immigrée en matière de santé aussi.
L’écart entre les suivis est encore plus marqué selon le niveau social. Je cite :
« Le recours à un gynécologue ou un obstétricien libéral pour déclarer la grossesse concerne davantage les cadres (64 % des cadres ou des femmes sans profession dont le conjoint est cadre, contre 29 % des ouvrières non qualifiées ou femmes sans profession dont le conjoint est ouvrier non qualifié). La part des femmes qui n’ont pas eu les sept visites prénatales réglementaires (6 % des femmes interrogées) atteint 23,8% chez celles qui ne sont pas scolarisées et 4,4 % chez celles qui ont au moins un baccalauréat. »
Les nombreuses sources d’information disponibles (émissions télé, magazines, sites internet, Le Blog Bébé, etc…) alliées aux dépliants que l’on retrouve dans tous les services sociaux, pourraient laisser penser que les futures mamans sont suffisamment informées, ce rapport du Ministère de la Santé prouve que l’objectif est loin d’être atteint…
Quelque soit le futur Ministre de la Santé, c’est un chantier auquel il devra s’attaquer. En attendant que cette politique porte ses fruits, nous pouvons tous et toutes apporter notre aide et notre soutien aux futures mamans les plus vulnérables, ça ne mange pas de pain ! 🙂
Lire aussi : Suivi prénatal (1) : grosses variations suivant l’âge de la mère
