Lundi psycho : quand Bébé dit non (2)

19542542_f161cc3ab0 Dire non représente pour l’enfant un moyen d’apprendre ce qu’il peut faire ou ne pas faire, ainsi que d’apprendre ce qu’il veut, donc qui il est, en situant ses désirs par rapport à ceux de son entourage.

Mais cet apprentissage est douloureux : il passe par des crises de colère, des pleurs et des tentatives de chantage (par exemple refuser de manger) plus ou moins réussies : l’enfant supporte très mal la frustration.

En grandissant, il doit apprendre aussi à la gérer. C’est pourquoi les réactions des parents à cette étape cruciale pour le développement du petit rebelle sont essentielles. Ils faut qu’ils soient unis et qu’ils restent cohérents. Or, dans la réalité quotidienne, ils n’arrivent pas toujours à utiliser le même étalon pour évaluer (et sanctionner, le cas échéant) le dépassement des limites… qu’ils posent sans rester cohérents.

Papa hausse la voix, mais Maman embrasse le petit et regarde Papa d’un oeil réprobateur – cette scène vous rappelle quelque chose ?

Pourquoi cette situation ? Parce que chaque parent est influencé par sa propre éducation et l’idée qu’il se fait du développement de l’enfant, parce qu’il a plus ou moins peur d’être injuste ou de faire mal, parce que chacun est plus ou moins fatigué et qu’il cède plus ou moins facilement.

Et aussi parce que, lorsque les parents ont fini par se mettre d’accord sur l’attitude à adopter, Bébé les prend au dépourvu, avec d’autres méthodes et d’autres demandes.

Mais si l’enfant sent que ses parents ne sont pas d’accord, il ne tarde pas d’exploiter cette faille, en essayant de s’allier un des deux parents.

Ce qui sape l’autorité des deux parents et augmente l’angoisse du bébé qui ne comprend pas ces limites si volatiles.

Photo : Flickr.

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