Lundi psycho : quand Bébé dit non (3)

590200720794 Lorsque Bébé s’affirme, en vous disant « non » constamment, la première chose à faire est donc que les parents restent unis et surtout qu’ils ne se disputent pas devant l’enfant sur l’attitude à adopter. Quand il y a dispute, une faille se crée, que Bébé exploite, en faisant encore plus à sa tête. Les choses finissent par dégénérer et un des parents, excédé par le comportement du petit monstre, finit par donner une fessée.

Certes, une fessée permet de répondre in extremis à une situation de crise, surtout en cas de danger imminent – par exemple lorsque Bébé se sauve dans la rue. Mais la fessée n’est pas une solution. Pour les parents, si elle doit être reproduite, elle signe l’échec de l’éducation.

Le dit-on assez ? L’éducation n’est pas du dressage. La fessée est une forme de violence, qui peut avoir deux effets négatifs : l’éducation de l’enfant à la violence et son repli sur soi. Il ne faut pas oublier qu’un enfant en bas âge ne fait pas des bêtises consciemment ; ils cherchent juste à explorer son environnement.

Certains parents peuvent répliquer qu’il faut bien qu’ils affirment leur autorité. Certes. Mais la fessée n’est pas le seul moyen. Je vous parlerai lundi prochain des méthodes et stratégies à adopter.

Si vous prenez un peu de temps pour observer votre comportement et celui de l’enfant, vous constaterez que vous êtes moins impatients quand vous êtes fatigués ou que vous n’avez pas le temps disponible que votre bébé vous demande (par exemple le matin, dans la course contre la montre pour partir au travail). Vous n’avez donc pas le temps, ni l’énergie pour parler calmement et expliquer les limites. Vous supportez alors moins facilement les écarts de conduite.

Ou bien, exténué(e), vous laissez faire ou vous cédez lorsque l’enfant revient à la charge ; puis, comme celui-ci pousse les limites toujours plus loin (et vous pousse à bout), vous vous énervez et la fessée part.

Il n’y a pas de statistiques à ce sujet, mais je suis persuadée que, durant le week-end ou les vacances, les enfants prennent moins de fessées…

Pour en savoir plus : lire le document Sans la fessée, comment faire, diffusé suite à la Journée de la non-violence éducative (qui a eu lieu le 30 avril) et l’article de Doctissimo.

(2 commentaires)

  1. J’ai donné la féssé à mon fils de 2ans hier. Je me sens coupable de mon manque de patience. Mais faut dire que ses temps il pousse le bouchon un peut loin.
    Je m’en veut car la féssé n’a pas fonctionné du tout.

  2. On s’en veut tous dans ces situations !
    Mais je pense qu’une petite dose de bon sens et de recul peut nous aider à dépasser cette culpabilité.
    Tant que la fessée reste exceptionnelle, rien d’anormal ! Et quand il faut, il faut ! 🙂
    Mias pourquoi la fessé n’a-t-il pas fonctionné ? Avez-vous trop culpabilisé et pris votre fils dans les bras tout de suite après ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *