Le corps médical s’inquiète du recours aux doulas

Titre C’est ce qu’un article du Figaro affirme aujourd’hui. Les doulas n’ayant pas de véritable formation pour accompagner les futures mamans jusqu’à et pendant l’accouchement (généralement un accouchement à domicile), leurs conseils peuvent être dangereux.

Selon Marie-Josée Keller, la présidente du Conseil national des sages-femmes, la seule expérience personnelle n’est pas suffisante pour « coacher » les femmes enceintes.

« On ne s’improvise pas experte sur ces questions qui exigent une connaissance médicale, s’indigne-t-elle. C’est même dangereux : un conseil inadapté, psychologique ou physique, suffit à causer un drame. Particulièrement dans ces instants de la vie où la femme est fragilisée. »

Cet avis est partagé par les obstétriciens. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF) et le Collège national des sages-femmes (CNSF) se sont d’ailleurs prononcés dans un communiqué commun, publié le 20 septembre, contre la création d’une nouvelle profession de doulas pour accompagner la naissance (APM News).

Les doulas se sont constituées en association pour mieux défendre leur savoir-faire, notamment par la mise en place de journées de formation professionnelles. Mais aucune législation n’encadre ce « métier » à l’heure actuelle et la formation n’est pas évaluée par une instance extérieure.

Dans un contexte où la moindre erreur peut engendrer un procès lourd de conséquences pour le praticien concerné, je vois mal comment on peut demander aux sages-femmes et aux obstétriciens, qui suivent une formation très pointue, de ne commettre aucune erreur, alors que les doulas n’ont ni la formation médicale ni la protection par une assurance.

En France, il existe 40 doulas (et 150 en apprentissage). Le tarif de l’accompagnement d’une doula serait de 500 euros.

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