Si la fatigue des premiers mois après l’accouchement est souvent frustrante, on s’y fait car, on s’en rend bien compte, elle est la contrepartie du bouleversement, physiologique, psychologique et familial, que représente la venue de Bébé.
Mais pourquoi sommes-nous fatigués encore quelques mois plus tard ? Vous est-il arrivé, comme à moi, de faire l’expérience d’une moindre concentration au travail et d’une plus grande difficulté à boucler des dossiers dans l’urgence en travaillant tard le soir ? Est-ce que parce que l’arrivé de Bébé nous donne un coup de vieux ?
Mais, en cherchant bien, on trouve des facteurs qui peuvent expliquer cette grosse fatigue.
D’abord, au-delà de la récupération physique après l’accouchement, il y a ces nuits hachées et moins reposantes qu' »avant » (c’est à dire au bon vieux temps où l’enfant ne troublait pas encore nos nuits). Elles sont coupées par les pleurs du petit qui demande son dû (le sein ou le biberon), qui a égaré son doudou, qui a fait un cauchemar ou qu’une vilaine toux arrache au sommeil. Le problème est que, même si les casses-croûtes nocturnes prennent fin (assez) rapidement, les autres problèmes peuvent demeurer jusqu’à la maternelle. Autant prendre notre mal en patience, surtout sin un petit frère/ petite soeur vient compliquer la donne (ou plutôt nos nuits).
Si nous sommes tirés du lit au milieu d’un cycle de sommeil, il peut être plus difficile de renouer le fil alors que notre réveil vivant coupera court à nos rêves de grasse matinée le week-end.
La diminution du sommeil était d’ailleurs une raison invoquée par Corinne Maier pour ne pas avoir d’enfant !
Nuits blanches et diminution de la qualité du sommeil peuvent être des facteurs suffisants pour expliquer notre fatigue permanente.
Mais ajoutons aussi les cris de Bébé et les cris encore plus stridents de l’enfant en bas âge (pourquoi les petits parlent-ils si fort ?), qui nous cassent les oreilles, ainsi que le stress continuu où nous vivons, car non seulement que nous mettons l’enfant au monde mais nous lui sauvons la vie plusieurs fois par jour – à côté, James Bond est un petit joueur.
Sans oublier les dernières versions des virus que nos enfants nous ramènent et qui, profitant du manque de sommeil, nous donnent le coup de grâce. Et les Supermen du quotidien que nous sommes doivent surveiller et nourrir Bébé en passant outre la grippe et les 40 de fièvre…
Est-il étonnant que nous soyons très très fatigués ? Pour ma part, je suis émerveillée que nous soyons toujours vivants…