40% des grands prématurés présentent des problèmes de développement

Logo_epipage L’enquête épidémiologique nationale concernant la santé des grands prématurés, lancée par l‘INSERM et appelée EPIPAGE (étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels), a pour objectif de suivre les enfants de la naissance à 5 ans.

Ses nouveaux résultats sur la santé des grands prématurés viennent d’être publiés.

A  l’âge de cinq ans, près de 40% des enfants nés grands prématurés présentent des déficiences motrices (difficulté à marcher), sensorielles et intellectuelles. Un tiers des grands prématurés requièrent toujours à 5 ans une prise en charge spécialisée.

Selon l’étude, 42% des enfants nés entre 24 et 28 semaines de grossesse et 31% de ceux nés entre 29 et 32 semaines nécessitent une prise en charge spécialisée à 5 ans, contre 16% de ceux nés à terme.

Les taux de déficience sévère, modérée et légère sont respectivement de 5%, 9% et 25%.

Parmi ces grands prématurés, 9% ont une paralysie cérébrale (infirmité motrice cérébrale provoquant des troubles moteurs) : « un tiers de ces enfants ne marchent pas ou seulement avec une aide ».

« L’altération du développement intellectuel est particulièrement préoccupante », dit le Dr Larroque, coordinatrice de l’étude : 32% ont un score de capacités cognitives (équivalent au Q.I) inférieur à 85 (en dessous de la normale) et 12% un score inférieur à 70, équivalent au retard mental.

« Entre l’ensemble des grands prématurés et les enfants nés à terme, la différence est 11 points (score de 93,7 contre 106 en moyenne) », ajoute-t-elle. Mais si l’on considère les plus prématurés des grands prématurés (nés à 24-25 semaines), la différence est de 18 points (88 contre 106). »

Seulement 1% des enfants ont des déficiences visuelles sévères (vision inférieure à 3/10 aux deux yeux).

Les taux de déficience sur le plan moteur, visuel et intellectuel, sont d’autant plus élevés que les enfants sont nés plus prématurément : 18% des enfants nés à 24-26 semaines de grossesse souffrent de paralysie cérébrale à 5 ans, contre 12% de ceux nés à 29 semaines et 4% de ceux nés à 32 semaines. (Source : Yahoo).

Dr Laroque souligne que « chaque semaine de grossesse en plus permet de réduire le risque de déficience ». Alors, patience, Mesdames et bon courage aux futures mamans qui doivent endurer le repos total au lit en raison du risque d’accouchement prématuré !

Pour en savoir plus : lire la présentation de l’enquête et l’article de Yahoo.

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