Mais pourquoi pleure-t-il ?

Crying_baby C’est une des questions récurrentes  chez les jeunes parents : mais pourquoi mon bébé pleure-t-il ?
Cette note n’a absolument pas vocation à décoder les pleurs de bébé. Chaque enfant est différent, s’exprime de manière personnelle et différenciée. Donc la seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’on ne peut être jamais sûr 😉
Toutefois, la chose a ne pas perdre de vue, c’est que les pleurs de bébé ne sont ni plus ni moins que son langage. Ils jouent un rôle très importants dans les échanges avec les parents.

Lors de la naissance, le bébé crie par besoin vital. Grace aux cris et aux pleurs, le bébé met en action l’appareil respiratoire et cardiaque qui quitte le milieu aquatique pour le milieu aérobie.

La nuit, lors des premiers mois, les pleurs correspondent souvent à de la faim. Cela vaut aussi pour la journée d’ailleurs. Les parents chanceux échappent à ces pleurs de nuit assez vite. D’autres comme moi, continuent leurs nuits entrecoupées pendant des mois et des mois et des mois et des mois et encore des mois.
Les pleurs de nuit d’un bébé un peu plus âgé, sont en général liés à l’angoisse ou à la peur. Il se réveille en pleine nuit (tout comme nous, sauf que nous ne nous en rendons en général pas compte), se retrouve seul dans son lit, et il est pris d’une angoisse bien compréhensible : Mais où sont passés papa et maman ?

En journée, le bébé a aussi de nombreuses raisons de s’exprimer. La faim, mais aussi l’angoisse de séparation (il ne vous voit plus, donc vous avez littéralement disparu. Le bébé ne peut pas imaginer que non, vous ne connaissez pas le sortilège de transplanage, malheureusement. Et que donc, vous ne l’avez pas planté là pour un ciné, mais vous êtes tout simplement en train de soulager un besoin naturel à quelques mètres de là). Et donc, il hurle. Jusqu’à ce que vous reveniez et le rassuriez.

Chez les nourrissons, il se peut aussi que vous découvriez des pleurs lorsque vous changez sa couche (l’ingrat) ou que vous le déshabilliez. Il s’agit du réflexe de Moro. le fait d’être dévêtu engendre chez le bébé un sentiment de panique. Pour se protéger, il ouvre les poings, rabat ses bras contre sa poitrine et fond en larmes. Pas de panique, là aussi, avec le temps, son schéma corporel va se mettre en place et il en viendra même à apprécier le bain.

Assez présents et très déstabilisants, les pleurs du soir. Le bébé  peut souffrir des (souvent) inévitables coliques. Ou tout simplement évacuer le stress et la fatigue de sa journée.

Enfin le bébé pleure pour exprimer toute la gamme de ses émotions. Et elles sont nombreuses ! La faim, la peur, l’angoisse, mais aussi la colère, la fatigue, la douleur, la plainte. Bref toute une série qui si elles semblent naturelles chez les adultes, résonnent vite à nos oreilles lorsqu’elles sont accompagnées de pleurs stridents.

Je ne me permettrai pas de vous dire qu’il est préjudiciable de laisser un bébé pleurer indéfiniment, sans répondre à ses attentes. (et puis si, tiens je le dis quand même). Si vous ne comprenez pas ce qu’il essaye de vous dire, contentez vous de le câliner longuement dans vos bras. Accompagner les pleurs est bénéfique pour votre tout-petit.
Et si vous pétez un plomb (parce que ca arrive aux meilleurs d’entre nous, et même aux pas meilleurs), passez le relais sans culpabiliser. A l’autre parent, à la famille, à des amis, à qui pourra vous soulager le temps de reprendre pied.

Lire aussi : Le Monde parle des pleurs excessifs du nourrisson
Gérer les pleurs du nouveau-né

(2 commentaires)

  1. Une image que j’ai trouvée intéressante qui explique pourquoi les bébés n’aiment généralement pas qu’on les pose et qu’on les laisse : vous savez très bien qu’il n’y a pas de tigre à dent de sabre dans votre maison, mais rien n’est moins sûr pour le bébé…
    Je crois qu’il faut aussi que les parents acceptent qu’on ne peut pas toujours savoir pourquoi un bébé pleure (contrairement à l’entourage qui a toujours la solution: d’abord « il a faim » et plus tard « il fait ses dents »), ni toujours trouver une solution.

  2. Vous êtes sûre pour les tigres à dent de sabre ? peut-être qu’ils se cachent dans le placard ou au grenier ?
    Plus sérieusement, je ne peux que confirmer votre dernière phrase. On ne peut pas toujours savoir. Ce qui n’empêche pas d’accompagner les pleurs !
    Bonne journée.

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