Le test des médicaments en Inde : une délocalisation comme une autre ?

Medicaments Décidément, l’Inde reste dans l’actualité pour ce qui concerne la santé et ce qu’on pourrait appeler la marchandisation du corps. Car, après que le « créneau » des mères porteuses, récemment développé dans ce pays, ait été évoqué, ce sont les tests des médicaments sur les enfants qui ramènent l’Inde à la une.

L’Inde est le premier destinataire des tests délocalisés, avec un total de 139 l’an­née dernière, contre 98 pour la Chine.

J’avais déjà entendu que les laboratoires pharmaceutiques ont du mal à recruter des Occidentaux volontaires pour les tests cliniques inhérents à la mise des médicaments sur le marché : il faut en trouver qui ne prennent pas de médicaments, par exemple, pour éviter les effets croisés, puis les règles sont de plus en plus strictes. Sans parler des réticences pour faire tester des médicaments sur des enfants. D’où l’intérêt pour d’autres populations testeurs. A cela s’ajoute de l’économie de coûts, tout en disposant localement de médecins bien formés.

Des laboratoires comme Novartis, Roche ou le japonais Sankyo Pharmatant ont fait des tests sur 4 142 bébés et très jeunes enfants dont plus de la moitié avaient moins d’un an, dans un l’hôpital indien où 49 enfants parmi ces « cobayes » sont morts, entre janvier 2006 et juin 2008. Selon le chef du département de pédiatrie, « aucun des décès n’est dû aux médicaments ou aux interventions opérées au cours des tests». Une enquête est en cours mais aboutira-t-elle à clarifier la situation ?

Source : Le Figaro du 25/08/2008.

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