Puisque c’est l’actualité du jour, je continue sur Françoise Dolto. Mettons-nous un peu dans le contexte de l’époque : années 60-70, lorsque le bébé était considéré surtout comme un tube digestif, voire un mécanisme à « régler » ; quant à l’enfant, on n’y prêtait pas beaucoup d’attention, sauf pour l’éducation entendue plutôt comme dressage.
En s’appuyant sur son expérience de psychanalyste, Françoise Dolto explique l’importance de la parole : » mettre des mots sur ce qu’on éprouve, aussi bien dans la tendresse que dans la haine, c’est cela qui est humain « .
Même si l’enfant ne comprends pas tout, il est important d’exprimer les choses, lui expliquer ce qu’on fait (par exemple, lorsqu’on le laisse à la crèche ou avec une baby-sitter), ne pas éviter des thèmes graves tels la séparation (des parents) ou la mort.
Elle conseille non seulement de parler à l’enfant mais de lui parler juste, d’éviter le mensonge qui devrait être démenti par la suite.
Les conseils de Françoise Dolto n’ont pas été écrits dans des livres savants mais, ce qui était aussi révolutionnaire à l’époque, la psychanalyste s’est adressée aux mères de famille, à travers la radio (France Inter), avec des mots simples. En parlant juste.
Photo : Livre Parler juste aux enfants.