Pourriez-vous louer votre ventre ?

Mre_porteuse Une majorité de Français se déclare favorable à la légalisation des mères porteuses. Selon un sondage Ipsos, 13 % y sont « tout à fait favorables » et 48 % « plutôt favorables ». C’est beaucoup plus qu’il y a 10 ans. De plus en plus de couples, en mal d’enfants, recourent au ventre d’une mère porteuse. Pour quelques milliers d’euros ! Et vous, pourriez-vous louer votre ventre et porter l’enfant d’une autre ?

Aux Etats-Unis, chaque année, ils seraient quatre cent couples français à choisir sur les catalogues d’agences proposant des mères porteuses. Une pratique interdite en France. Avez-vous regardé l’émission « Enquêtes et révélations » de TF1, mardi 3 février : ventres à louer, ovules à vendre, trafic d’enfants : enquête sur les dérives du bébé business. Certains reportages étaient très émouvants et d’autres plutôt très angoissants. Savez-vous combien peut toucher une mère porteuse aux Etats-Unis : 80 000 euros ! Je comprends que certaines fassent le sacrifice. Personnellement, même avec cette somme, je ne pourrai pas louer mon ventre et porter un enfant pendant neuf mois, en sachant qu’à la finale, ce n’est pas le mien. En tant que maman, pourriez-vous faire ce sacrifice ? 

(7 commentaires)

  1. Je trouve que le titre « pourrez-vous louer votre ventre » ne reflète pas du tout l’esprit dans lequel la légalisation de la gestation pour autrui semble se mettre en place en France. Il ne s’agit pas de louer son ventre, mais d’aider une autre femme par un don de gestation. Le rapport à l’argent se limiterait par le remboursement des frais liés à l’état de grossesse. C’est clairement expliqué dans le rapport du Sénat sur le sujet.
    Autre point, il totalement faux de prétendre que des Français choisissent une mère porteuse sur catalogue. Tout d’abord, c’est plutôt la mère porteuse qui choisit le couple qu’elle va aider. Ensuite, consulter un dossier médical et une lettre de motivation me semble indispensable et n’a rien à voir avec un prétendu catalogue.
    Dernier point, quand certains parlent de 80 000 $ que toucheraient une mère porteuse, c’est une confusion entre ce que payera le couple infertile (donc y compris examens médicaux, médicaments…) et ce que recevra la mère porteuse pour compenser ses frais. Et là ça ne dépasse pas 20 000 $, soit beaucoup moins qu’une femme pourrait gagner en faisant des essais de nouveaux médicaments pour les labos par exemple, où encore en travaillant au MacDo du coin !

  2. Merci Erika pour ton commentaire. Chaque point de vue est important à prendre en considération. C’est pour cela que je posais la question. Pour le choix sur catalogue, c’est ce qui ce fait dans certaines agences aux Etats-Unis. Car les mères porteuses sont une pratique courante dans ce pays. Je suppose que si la loi le permet un jour, cela ne ce passera pas de la même façon en France. Cependant je pense et c’est un avis personnel que la conception de la mère porteuse va bien au delà d’un don de gestation pour autrui. On parle quand même d’un bébé qui grandira dans le ventre d’une maman qui n’est pas la sienne pour ensuite être vendu à un autre couple. Je préfèrerai que l’on privilégie l’adoption, car le nombre d’enfants abandonnés, sans famille, et très malheureux est énorme.

  3. @ Ludivine :
    Mon propos portait sur les reportages faits sur les USA, pays que je connais bien. Il n’y a pas de catalogue, c’est une interprétation fausse voire orientée de la consultation d’un dossier. De même qu’il est faux de dire comme vous le faite que le bébé est vendu. La femme qui porte l’enfant pour autrui reçoit de l’argent pour ses frais liés à la grossesse, des fois plus pour ses services, mais cet argent ne correspond pas à l’enfant qui par ailleurs n’est pas le sien. Un enfant n’est pas un objet que posséderait une femme en le portant. Un enfant est issu d’un désir parental, de gamètes, de gestation, d’amour, d’attentions… Il n’est pas la propriété d’une personne comme votre conception de GPA en tant que vente l’indique.
    Je vous trouve bien péremptoire sur l’adoption. Les chiffres sont éloquents : dans tous les pays riches ou pauvres, le nombre d’enfants adoptables est très inférieur au nombre de naissance après assistance médicale à la procréation. Il est donc illusoire de penser que l’adoption peut être une réponse unique à l’infertilité. Ce n’est d’ailleurs pas son but.

  4. Erika, je respecte tout à fait vos propos et votre pensée. Je pense absolument pas que l’adoption soit la réponse unique à l’infertilité. Et heureusement. Ils existent d’autres possibilités. Je me suis peut-être mal exprimée. Il existe beaucoup de dérives au niveau de l’adoption, et je souhaiterai que le gouvernement français ainsi que les autres pays,améliorent les procédures d’adoption. Pour mes propos sur le choix sur catalogue, ce n’était pas une critique mais juste une information. Ceci dit je ne trouve pas cela choquant. Si je me trouvais à la place des parents qui font appelent à une mère porteuse, j’aimerai pouvoir choisir un minimum si possible la personne qui portera mon enfant. Enfin ma note n’était pas une polémique sur les mères porteuses, car sinon je l’aurai intitulé : pour ou contre les mères… Je me demande juste si j’aurai pu être une mère porteuse. Pour ma part la réponse est non. Pour d’autres femmes ce sera oui, et certaines ne seront pas. Chacun est libre de penser…

  5. Dis comme cela, je suis d’accord. Devant un problème comme l’infertilité, il y a différentes solutions possibles. Aucune n’est simple ou facile, et je respecte les différents choix.

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