L’apparition du ministre suédois Tobias Billström avec sa petite fille dans les bras, en pleine réunon européenne, est intervenue au moment où, dans une autre salle du bâtiment du Conseil des ministres, les vingt-sept ministres des Affaires sociales sont arrivés à un accord sur deux textes relatifs aux congés parentaux.
Le premier texte concerne un accord conclu par les partenaires sociaux européens en juin dernier visant à allonger de trois à quatre mois minimum le congé accordé aux pères afin qu’ils puissent s’occuper de leur bébé. Cela obligera plusieurs pays (dont la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Espagne ou encore le Portugal) à allonger ce congé paternel. Pour la France ou la Pologne, cela ne changera rien, la mise en disponibilité pouvant atteindre 3 ans.
Le second texe porte sur une proposition de directive de la Commission, visant à accorder un congé maternité rémunéré d’au moins 14 semaines aux femmes exerçant une activité indépendante ou aux conjointes « aidantes » d’un travailleur indépendant (agriculteur, médecin, etc.). Chaque pays déterminera librement la compensation financière accordée à ces mères. L’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore la Hongrie se sont néanmoins abstenus, en estimant que cette question relevait des seuls États membres.