L’accouchement il y a un siècle

ChambreMistral Je suis tombée sur le Formulaire de la Faculté de Médecine de Vienne, un cours datant de 1891. Et, naturellement, je m’y suis intéressée aux prescriptions concernant la grossesse et l’accouchement.

Voyons un peu l’accouchement. Je passe sur la composition de la trousse que le médecin emportait au domicile de la parturiente. Je sélectionne pour vous quelques conseils pour le déroulement de l’accouchement par voie basse.

« La chambre où séjourne la parturiente sera grande, pas trop chauffée, et si possible jamais orientée au nord : on doit pouvoir l’aérer en ouvrant la fenêtre dans une pièce voisine.

Un lit ordinaire, accessible de deux côtés, servira de lit de douleurs. Le matelas sera recouvert d’une toile caoutchoutée. Un costume de nuit ordinaire servira à habiller la patiente. On donnera de l’eau pure comme boisson pendant le travail, ou un peu de bouillon et de lait coupé aux affaiblies. »

ça vous donne envie ?

Intéressantes, ces considérations sur la position de la femme qui accouche :

« La position la meilleure pour la parturiante est, en générale, la position étendue sur le dos, le haut du corps aussi relevé que possible ; pour la période d’expulsion, on choisira la position sur le côté, le haut du corps penché en avant.

Si la grossesse est normale, laisser la parturiante debout, jusqu’à ce que l’ouverture du col ait atteint cinq centimètres de diamètre. »

Qu’en pensez-vous ?

(3 commentaires)

  1. J’en pense que ça a l’air un peu plus nature que ce qui se fait aujourd’hui !
    Accouchement sur le côté, etc, et si on y repensait pour nos propres accouchements ?
    Merci pour ce retour dans l’histoire en tous cas 🙂

  2. oui, moi aussi j’ai été surprise par l’histoire de l’accouchement sur le côté.
    les choses se corsent quand il y a un problème de présentation, c’était encore presque l’âge de pierre de la médecine…

  3. En même temps, le passage à la position sur le côté ou le 4 pattes aide très souvent les bébés mal placés à se retourner.
    Maintenir sur le dos une maman dont le bébé se présente mal, c’est l’assurance qu’il ne pourra pas se décoincer car c’est en position « pattes en l’air » que le bassin est le plus fermé.
    Donc avant de courir chercher les instruments, il vaudrait mieux chercher des solutions plus simples et moins risquées.
    Ce qui me surprend par contre énormément, c’est le droit de boire et même de manger, alors qu’aujourd’hui, pour manger ou boire pendant le travail, il faut une sentinelle devant la porte pour empêcher un membre du personnel de venir hurler à la folie suicidaire pour une très hypothétique AG, alors que chacun dans le milieu hospitalier sait bien que si AG avec estomac plein, il existe des procédures pour empêcher qu’une régugitation passe dans les poumons…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *