Plusieurs gynécologues-obstétriciens ont commencé une grève à partir de samedi. Leurs revendications s’inscrivent dans la continuité de celles qui ont donné lieu à d’autres grèves, l’année dernière.
En bref, il s’agit du fait qu’ils ne sont pas assurés pour les accidents les plus graves ou déclarés tardivement, 10 ans après notre arrêt d’activité. (source : Syngof).
Il faut rappeler aussi que le montant des primes d’assurance a beaucoup augmenté, compte tenu des risques de procès que des parents peuvent faire après un accouchement. Le Sénat aurait récemment rejeté l’amendement présenté par le parlementaire Dominique Leclerc , stipulant que l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) prenne le relais de l’indemnisation et que la commission régionale de conciliation et d’indemnisation (CRCI) le prenne également en compte, si le montant de sinistres dépasse 3 millions d’euros, somme plafond de l’assurance actuelle des gynécologues-obstétriciens.
Par ailleurs, les sénateurs ont adopté dimanche un amendement au projet de budget de la Sécu 2010 qui prévoit que l’Oniam dédommage un gynécologue-obstétricien qui serait condamné à réparer un dommage alors que le délai de validité de son assurance est expiré. La formulation de cet amendement n’est pas jugée satisfaisante par le Syngof.
Aucun accouchement ne serait donc réalisé dans plusieurs cliniques privées d’une dizaine de villes françaises, dont Avignon, Nantes, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Grenoble.
Pour en savoir plus : lire cet article du Point et celui de L’Express.