L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) vient de publier une série de recommandations pour la prise en charge de la douleur aïgue et chroniques de l’enfant.
Par exemple, pour les soins douloureux, l’utilisation systématique de solutions sucrées associée à la succion est recommandée jusqu’à l’âge de 4 mois, pour diminuer les douleurs comme celles liées aux ponctions veineuses. Un délai de 2 minutes entre la succion et le début du geste douloureux doit être respecté.
Au sujet de la migraine, qui concerne 5-10% des enfants, le premier médicament à utiliser est l’ibuprofène (10 mg/kg), suivi du paracétamol 15 mg/kg. Ces deux médicaments sont à privilégier aussi pour soulager les douleurs des angines et des otites.
Le paracétamol doit être administré sous forme orale (et non rectale) dès que l’âge de l’enfant la rend possible.
En cas de douleur sévère et persistante liée à l’otite, la codéine orale peut être proposée à partir de l’âge d’un an. Chez l’enfant de plus d’un an, des gouttes auriculaires contenant un anesthésique local peuvent être prescrites dans l’otite moyenne congestive, l’otite phlycténulaire et l’otite barotraumatique, en l’absence de perforation du tympan. (Je vous en avais parlé ici).
La douleur provoquée par les vaccins étant variable selon la nature du vaccin, « l’administration orale de solutions sucrées et la succion sont recommandées pour prévenir la douleur liée à la vaccination chez l’enfant de moins de 4 mois. En dehors du BCG, on peut recommander l’utilisation topique de l’association lidocaïne-prilocaïne. Il est recommandé d’associer les techniques de distraction. »
On apprend aussi que, « l