Le programme d’enseignement préscolaire suédois exige la promotion de l’égalité entre les sexes, mais les chercheurs de l’Université de Göteborg, et le ministère de l’Éducation, qui ont effectué l’analyse de 114 séquences vidéo de six groupes d’âge préscolaire (au total 45 heures de vidéo), en ont conclu que ça serait plus facile à dire qu’à faire !
L’analyse montre que la façon de parler aux filles est différentes que celle utilisée pour communiquer avec les garçons, et ce d’une manière péjorative De plus, les enseignants ont tendance à masculiniser les outils pédagogiques. Quant aux activités proposées, la masculinité est la norme dans les jeux pour enfants. Ces tendances sont renforcées dans l’interaction entre les enseignants et les enfants puisque les enseignants ont souvent des idées stéréotypées de ce à quoi les garçons et les filles doivent être intéressés.
Pourtant, l’analyse a également révélé que les garçons et les filles jouent très souvent les uns avec les autres. En outre, les enfants quelque soit leur sexe, montrent une grande préoccupation pour l’autre sans distinction de sexe.
L’analyse montre également comment les enfants parviennent à changer ce genre de stéréotypes qu’on leur inculque. Par exemple un personnage Lego a été définie sexuellement par un enseignant puis ensuite redéfinie par un enfant, de cette manière le lego est passer de l’appellation «homme» à «maman».
Comme le professeur Ingrid Pramling Samuelsson et le doctorant Eva Ärlemalm-Hagsér l’écrivent dans le numéro actuel de la revue Pedagogisk Forskning i Sverige : «Les enfants et les enseignants contribuent à la création et à l’expression de structures entre les sexes aux niveaux préscolaires. Mais l’étude montre que ce sont les enfants qui reformulent et élargissent leurs possibilités. »
Maintenant, il ne reste plus qu’à changer les mentalités des adultes !
Source: Torsten Arpi, Université de Göteborg