Il s’agit d’une famille toute particulière d’antibiotiques : les sulfonamides et les nitrofurantoïnes. Une étude américaine, dont les résultats ont été publiés dans Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, portant sur 13.155 femmes ayant eu un enfant souffrant d’une malformation congénitale (comparées à un groupe de contrôle de 4.941 femmes dont le bébé a été normal.
L’utilisation d’un antibiotique entre un mois avant la grossesse et la fin du premier trimestre a concerné 14,2 % des femmes dont la grossesse a été affectée par une malformation congénitale et 13 % des contrôles- la différence n’est donc pas de taille.
Mais les sulfonamides ont été liés au plus grand nombre de malformations congénitales. Leur prise pendant la grossesse était associée à un risque d’anencéphalie multiplié par 3,4, d’atrésie des fosses nasales par 8. Les nitrofurantoïnes étaient associées à un risque 3,7 fois plus élevé d’anophtalmie ou de microphtalmie, à un risque 4,2 fois plus élevé d’hypoplasie ventriculaire gauche et à un risque 2,1 fois plus élevé de « becs de lièvre ».
Cependant, ce résultat est à relativiser dans la mesure où les nitrofurantoïnes et les sulfonamides étaient pris par 1,1 % des cas et 0,9 % du groupe de contrôle.