Sur le Blog Bébé on vous a déjà pas mal parlé de la prise de médicaments en cas d’allaitement. Mais là, je veux vous parler plus particulièrement de l’allaitement en cas d’anesthésie puisque pas plus tard qu’hier j’ai dû me confronter au phénomène (et vous avez vu, je suis d’attaque dès aujourd’hui ! Ça c’est de la patate !).
Il y a de nombreuses bonnes raisons pour qu’une mère veuille allaiter son enfant. En plus des facteurs psychologiques associés au lien que cela peut créer, on connaît désormais les avantages sur la santé de l’enfant et de la mère. Pour les mères allaitantes, la nécessité de devoir subir une anesthésie présente souvent un dilemme. L’allaitement peut-il se poursuivre ? Est-ce sûr pour le bébé ? Comment faire ?
Beaucoup de femme sont poussées à tout simplement arrêter l’allaitement en cas d’anesthésie. De plus, si cela implique un séjour plus ou moins long à l’hôpital une certaine logistique devra être mise en place : tirage de lait, présence de l’enfant le plus souvent possible…Par ailleurs, de nombreux médecins ne connaissent pas la compatibilité ou non de certains médicaments prescrits habituellement après une anesthésie. Un simple exemple : hier sur mon ordonnance, le médecin avait barré ma prescription concernant l’ibuprofène quand je lui ai dit que j’allaitais Bébé-chan, alors que l’ibuprofène est sans danger. En fait, si vous lisez les notices de la plupart des médicaments, les compagnies pharmaceutiques elles-mêmes découragent l’allaitement maternel si la mère doit prendre de leurs médicaments. Cela est vrai même pour les médicaments qui ont été jugées sûrs.
Même si les mises en garde on tendance à faire cesser l’allaitement, une mère qui est motivée (au niveau logistique il faut quand même en vouloir si l’hospitalisation est longue), peut continuer à allaiter sans problème malgré un anesthésie. De nombreuses études ont constaté que l’utilisation de l’anesthésie générale et de la plupart des médicaments couramment utilisés pour soulager la douleur sont sûrs et ne devraient pas interférer avec l’allaitement. Les médicaments utilisés en anesthésie générale ne restent pas dans le système de la mère et n’affectent pas son lait.
Par ailleurs, la douleur peut créer une baisse de lactation il est donc préférable de la soulager avec des médicaments afin de continuer l’allaitement dans de bonnes conditions.
Bonjour
je ne suis pas tout à fait d’accord sur le fait qu’une anesthesie générale n’interfère pas sur le lait.
Ma femme a accouché fin avril, et a du se faire opérer en juillet (2 / 3 jours d’hospitalisation) et chose pratique dans le meme établissement où elle avait accouchée (on lui a fournit un tire lait et un mini frigo).
Il lui a été clairement dit que son lait était impropre à la consommation pendant au moins les 24h qui suivent l’opération.
Et effectivement, à voir l’aspect du lait qu’elle se tirait il était clair qu’on ne pouvait pas dire qu’il n’y avait pas eu d’impact.
Sinon, on observe également un fort ralentissement de la lactation le jour de l’opération. Il faut être bien motivée pour relancer la machine.
Donc attention avec les messages du genre : « des études auraient montré que l’anesthesie […] ne devraient pas interférer avec l’allaitement ».
vous avez déjà 2 conditionnels dans votre phrase.
Oui il est important qu’un bébé ait du lait maternel, mais je trouve que dans le doute c’est un bien grand risque de continuer juste après une anesthesie.
Virginie, pourquoi dites-vous que l’ibuprofène est sans danger pour l’allaitement ?! La notice d’utilisation indique que l’ibuprofène est déconseillé durant l’allaitement, voir ici :
http://www.vulgaris-medical.com/medicaments/ibuprof-ne-400-mg-485.html
votre médecin a donc bien fait ! 🙂
quant aux études citées, vous avez des liens ou références ?
Petit passage rapide juste pour vous dire Eliza que oui j ai les sources que je vous donnerai ce soir (j’ai un bébé sur le feu si vous voyez ce que je veux dire):) Et que pour l’ibuprofène je ferai…aller ce soir, un note concernant un site qui explique beaucoup de chose sur les médicaments et l’allaitement.
Vous allez tout savoir !
Desolee, mais je suis vraiment pressee
Me voila !
Donc pour les liens vous avez tout d’abord celui ci (il faut le telecharger) http://www.lllfrance.org/Demarrer-telechargement/Protocoles-de-l-Academy-of-Breastfeeding-Medecine/181-Protocole-ABM-15.pdf.html
et aussi celui la http://www.lllfrance.org/Feuillets-du-Dr-Jack-Newman/Vous-devriez-continuer-a-allaiter-1-Medicaments-et-allaitement.html
dont voici un petit extrait : « Les produits employés pour les anesthésies locales ou régionales ne sont pas absorbés par l’estomac du bébé et sont sans danger. Quant aux anesthésiques généraux, seules d’infimes quantités (comme de tout médicament) passent dans le lait et sont très peu susceptibles d’avoir des effets sur le bébé. Leur demi-vie est d’ordinaire très courte et leur excrétion, extrêmement rapide. La mère peut allaiter dès son réveil, dès qu’elle se sent prête. »
merci 🙂
L’article est intéressant, mais attention, ce n’est pas un article scientifique (avec étude randomisée etc par exemple il n’y a aucune citation des études sur les effets de l’ibuprofène pour les femmes qui allaitent, avec des statistiques). Mais bon je ne connais pas bien la question. Mais, pour revenir à l’ibuprofène, si le fabricant écrit que la molécule est déconseillée pendant l’allaitement, c’est qu’il y a des raisons de le croire ! vous avez vu, quand on ne connait pas les effets d’un médicament sur le lait maternel ou pendant la grossesse, la mention dans le mode d’emploi n’est pas la même (genre demander conseil au médecin, ou pas d’effet notable observé etc)
si on soupçonne les labos de ne pas tout dire sur les effets secondaires de leurs médicaments, pourquoi ne pas leur faire confiance quand ils le font ? 🙂
perso, je pense que si on joue le principe de précaution sur d’autres produits, là il faudrait le faire pour de plus fortes raisons !
pour l’ibuprofène je suis en ce moment même en train de faire une note rien que pour vous ! Parce que je vous aime bien. Alors soyez un peu patiente… Un petit thé et ça sera la.
Anesthésie local, pourquoi pas.
Mais anesthésie générale, je pense que cela dépend tellement de l’endroit où l’opération a lieu (les produits utilisés ne sont peut être pas les mêmes) et peut etre de la durée de l’anesthésie en elle même.
En tout cas, dans mon exemple, l’aspect du lait après les premiers tirages étaient gris … comme si le lait était très dilué tout en restant opaque.
Chacun fait ce qu’il veut, mais le principe de précaution est tout de même préférable.
Sinon j’en profite pour remercier toutes les rédactrices de ce blog que je consulte quotidiennement depuis plusieurs mois et où j’apprend bcp de choses.
C’est logique qu’il faille prendre en compte tous les facteurs, mais le mieux est peut être d’en parler a ses médecins avant l’opération.
Ici aux Pays Bas les médecins trouvent l’allaitement normal et ne se pose jamais la question de savoir si oui ou non c’est compatible… En fait a chaque fois que je suis malade et que je parle de mon allaitement il me regarde et me dise qu’ils « pensent »que ça devrait passer. Ou si il ne savent pas comme le charcutier qui m’a opéré il ne prescrivent que du paracétamol.
En tout ça Nicogeo, merci pour votre commentaire, ça fait toujours plaisir des petits mots sympas comme ça ! Merci a vous de nous lire !
Bonsoir! J’arrive après la bataille, mais concernant l’Ibuprofène, il fait partie des médicaments prescrits en post-opératoire d’une césarienne, y compris si la maman allaite! Sachant que la prescription de ce type de molécules (AINS) en post-opératoire est de courte durée (2-3 jours max, car normalement la douleur diminue ensuite fortement….). Toujours concernant l’anesthésie, une anesthésie générale n’est pas une contre-indication à l’allaitement (j’en veux pour preuve les césariennes sous AG!). Evidemment, il faut le préciser avant l’intervention à l’anesthésiste (ceci concernant surtout les antalgiques en post-opératoire). Maintenant, pour moi (ancienne maman allaitante!), la difficulté vient surtout de l’absence de bébé, de devoir tirer son lait, du stress qui interfère sur la lactation, ainsi évidemment que le JEUNE pré et post-opératoire obligatoire (ceci expliquant peut-être le drôle d’aspect du lait de la femme de Nicogeo….)