Si vous avez mal durant l’accouchement : jurez !

Insulte1.1244216184 Voici une étude qui fait partie de celles que j’aime bien ! Les injures ne seraient que des réponses à la douleur d’après l’étude de Richard Stephens, John Atkins et Andrew Kingston, chercheurs de l’université britannique de Keele.

Ces auteurs ont voulu savoir si les gens jurent tout simplement parce que les choses vraiment pas sympas se sont produisent, ou si les sentiments issus du fait de se lâcher en jurant pourraient effectivement avoir un effet sur notre façon de percevoir la douleur.

« Nous avons effectué une expérience pour tester l’hypothèse encore non validée que jurer, pouvait être une réponse adaptée à la douleur, ce qui augmenterait la tolérance à la douleur et diminuerait la perception de celle-ci, et le cas inverse se produirait si l’on ne jurait pas. »

Puisque ces chercheurs étaient dans l’impossibilité de prendre une batte de baseball pour taper leur sujets expérimentaux assez durement afin de leur causer d’horribles douleurs (il parait que c’est mal), ils ont donc pris 67 participants, tous des étudiants universitaires, pour cette expérience et leur ont demandé de placer une de leurs mains dans la glace pendant 5 minutes, ou aussi longtemps que ces personnes pourraient le supporter. Chaque personne a également fourni une liste de cinq ( gros, gros, gros) mots et avait la possibilité de les utiliser lors de l’expérience.

Les chercheurs ont mesuré avant et après la fréquence cardiaque des participants et ont demandé à leurs sujets de remplir plusieurs questionnaires qui ont été conçus pour mesurer : leur peur de la douleur, leur état d’anxiété, leur tendance à avoir des pensées négatives dans une situation de douloureuse ainsi que leur perception de la gravité de la douleur subie.

Les résultats?

Les données brutes indiquent que, tant pour les garçons que pour les filles, le fait de jurer prolonge la durée d’immersion dans l’eau glacée de la main des participants. Il a également diminué leur perception de la douleur et a fait que la douleur ressentie était moindre que celle occasionnée. De plus, jurer induit une augmentation marquée de fréquence cardiaque au repos, comparativement au fait de ne pas jurer.

Comme quoi le stéréotype de la femme en train d’accoucher en insultant son mari n’est pas vraiment faux. Pour mon accouchement, j’en ai mis plein la tête à tout le monde, mais le lendemain j’ai été m’excuser..

Alors pour le grand jour, lâchez vous, vous êtes déjà pardonnée !

Cette étude est publiée dans la revue Neuro Report.

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