Gripppe H1N1 et grossesse : les recommandations du CNGOF pour les professionnels de santé

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Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF)  vient de diffuser à l’ensemble de la profession un communiqué spécifiquement consacré à la pratique obstétricale dans le contexte de la grippe A(H1N1).

Voici les objectifs de ce communiqué :

  • Éviter la contamination des femmes enceintes par le virus pandémique en privilégiant quatre axes :
    • le suivi de la grossesse des femmes enceintes non grippées par des sages-femmes ou des médecins libéraux  ;
    • le respect des règles d’hygiène universelles : isolement, lavage des mains et port d’un masque chirurgical pour les cas index ;
    • l’organisation des services de gynécologie-obstétrique et de néonatologie selon une gradation pour réduire les risques de contamination, pouvant aller jusqu’à la distinction en zone de haute et basse densité virale ;
  • la réduction de la durée d’hospitalisation avec organisation d’un suivi à domicile.
  • Protéger le nouveau-né de la contamination par le virus pandémique.
  • Ne pas méconnaître les diagnostics différentiels potentiellement graves chez la femme enceinte (listériose, pyélonéphrite, etc.) et le nouveau-né ou le nourrisson (méningite, pyélonéphrite, etc.).
  • Traiter au plus tôt les femmes exposées et les femmes infectées.
  • Concernat la vaccination,  le Haut Conseil de la santé publique recommande de vacciner les femmes enceintes contre le virus A (H1N1) au début du 2e trimestre. Deux injections espacées de 21 jours seront faites avec un vaccin sans adjuvant de préférence (cf. avis du Haut Conseil de la santé publique du 7 septembre 2009).

    Pour éviter les contaminations, il est recommandé que le nombre d’actes (visites ou consultations) durant la grossesse doit être limité, hors contexte pathologique, au minimum indispensable :

    • au moment du diagnostic de la grossesse (10-12 semaines d’aménorrhée) ;
    • à 20-23 semaines d’aménorrhée ;
    • à 32 semaines d’aménorrhée ;
    • en fin de grossesse, aux alentours de 38 semaines d’aménorrhée

    Pour les grossesses pathologiques, la nécessité d’une hospitalisation sera appréciée au cas par cas en fonction de l’état clinique de la patiente et des risques encourus.

    Par ailleurs, lors de la suspicion d’un cas de grippe dans l’entourage familial d’une femme enceinte non malade et en l’absence de vaccination complète contre la grippe A(H1N1), la mise sous traitement antiviral en prophylaxie est recommandée, quel que soit le trimestre de grossesse et la présence ou non de facteurs de risque.

    Le traitement prophylactique par l’oseltamivir (Tamiflu®) à la dose de 75mg par jour soit une gélule par jour pendant 10 jours, ou le zanamivir (Relenza®) à la dose de 2 inhalations (2×5 mg) jour pendant dix jours, peut être prescrit, quel que soit le trimestre de grossesse et la présence ou non de facteurs de risque.

    Le communique indique aussi quels sont les simptômes des femmes enceintes à hospitaliser et quelle est la démarche à suivre par les professionnels.

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