Voilà ce que ma très chère sage-femme m’a répété tout le long de ma grossesse et même après : « il faut chauffer », chauffer le ventre, les articulations… Le corps entier de la femme japonaise est recouvert d’une multitude de couche de vêtement durant toute la grossesse.
Mais commençons par le début, ma sage-femme m’a dit que le bébé était un œuf et qu’il fallait le couver. Il faut donc qu’il soit bien au chaud afin de pouvoir se développer dans les meilleurs conditions qu’il soit. Un peu comme une poule.
Étant tombée enceinte en septembre, je n’ai pas trop eu de reproche à ce niveau là, même si je ne faisais pas comme mes copines du cours de yoga qui s’habillaient avec 2 pantalons et un short, 3 paires de chaussettes, 2 tee shirts et 2 pulls sans oublier le manteau. (je ne plaisante même pas). Étant la chouchoute de la sage-femme en chef et occidentale, on me laissait un peu tranquille mais les beaux jours arrivèrent… et mon malheur avec eux. J’aime les « marcels » j’en ai de toute sorte et de toutes les couleurs mais il ne conviennent pas trop à l’idée du « Il faut chauffer ». J’ai donc eu droit à de bons sermons et à un haramaki !
Mais qu’est ce que le haramaki ? Le haramaki est un objet de torture (en tout cas pour moi). Il s’agit d’une large ceinture avec une poche sur l’avant, un peu comme un kangourou. La poche servant à placer des chauffettes (vous savez ces sachets avec du sable dedans qui chauffent tout seuls) pour que votre ventre soit toujours bien chaud. Au départ, Le Haramaki tire ses origines de l’époque Sengoku. Il était porté par les samurais comme protection. Il était constitué de plaques d’aciers reliées entre elles. Comme quoi pour être une femme japonaise enceinte il faut être un vrai guerrier.
Mais je vous rassure, entre vous et moi, je ne le mettais que pour aller à mes visites médicales :p.