A quatre mois un bébé a été amené avec ses parents et son frère de 9 ans, des sans papiers, au centre de rétention administrative de Nîmes. Ils devaient y rester jusqu’à aujourd’hui, lundi 4 mai, pour attendre l’examen de leur dossier.
Depuis jeudi, pourtant, un juge des libertés et de la détention avait décidé de remettre en liberté la famille. Le juge avait considéré que le placement en centre de rétention d’un bébé était « incompatible avec la convention des droits de l’homme et avec la convention des droits de l’enfant ». On ne serait le contredire ! Mais cette décision a été contestée par le procureur de la République de Nîmes. Et donc le maintien dans le centre a été confirmé. Une convention stipule » que la protection de l’enfant doit être assurée en rétention, et qu’il ne doit pas être séparé de ses parents. Ces deux conditions sont réunies dans le centre de rétention de Nîmes ». Un centre conçu pour y accueillir des enfants !
Cette famille est arrivée en France le 25 novembre 2005. Elle a apuisé tous les recours légaux. La Cimade, une association qui intervient dans les centres pour aider les sans papiers, dénonce « l’acharnement de l’administration sur cette famille ». Ils sont inquièts par ailleurs de la brutalité par laquelle la famille a été interpellée. Avant l’aube, pendant que les enfants dormaient !