Actuellement les médicaments utilisés pour traiter l’apnée des bébés prématurés ne sont pas totalement efficaces et présentent souvent des effets secondaires indésirables. L’étude menée par Luc Marlier (CNRS) au sein des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg Montre que l’exposition des nouveaux-nés à une odeur connue pour moduler le rythme respiratoire du bébé peut réduire la fréquence des apnées.
Quatorze nouveaux-nés prématurés nés à 24 à 28 semaines de gestation présentant des apnées récurrentes en dépit de la caféine et de la thérapie au doxapram ont été exposés à une odeur agréable diffusé pendant 24 heures dans la couveuse. Il s’agissait la d’odeur de vanille. L’efficacité du « traitement olfactif » a été jugé en comparant la fréquence et la gravité des apnées survenant au cours de la journée de test avec celles observées la veille (de base) et après (post control). Les spécialistes définissent l’apnée comme toute cessation complète des mouvements respiratoires pendant 20 secondes, ou moins si elles sont associées à l’hypoxie ou de bradycardie.
Les résultats du test ont été ceux-ci :
Concernant tous les types d’apnées, une diminution de 36% a été observée chez 12 des 14 nourrissons. Les apnées sans bradycardie ont été réduites (44%) au cours de la journée de test, et cette diminution a affecté tous les nourrissons. La fréquence d’apnée modérée avec bradycardie (rythme cardiaque entre 70 et 90 battements par minute) a été maintenue tandis que la fréquence des apnées graves associés à la bradycardie (fréquence cardiaque inférieure a 70 battements par minute) a diminué fortement (45%) et a affecté tous les nourrissons. Aucun effet secondaire n’a été observé.
Les spécialistes en ont donc conclue que l’introduction d’une agréable odeur dans la couveuse peut être une alternative aux traitement des apnées n’ayant aucunes améliorations aux traitements a la caféine et au doxapram.
Source : Pediatrics, Vol. 115
Et que dit l’étude de l’odeur de la mère sur un tissu déposé dans l’incubateur ?