Le constat est bien réel : Le nombre de césariennes augmentent. Plus de 20 % des accouchements en France sont effectués à l’aide d’une césarienne. Et le tabou aussi : près de 10 % des césariennes seraient des césariennes de confort ou de convenance !!! Alors je me pose cette question : les femmes d’aujourd’hui ne savent-elles donc plus accoucher naturellement, par voix basse. Il est bien évident que la césarienne est utile dans certains cas. Quand l’accouchement doit être rapide, pour la vie du bébé, et celle de la maman, la question ne se pose pas. Mais Le Collège des Gynécologues-Obstétriciens français lance quand même un cri d’alarme sur ce nouveau mode d’accouchement, à la mode ! Allez un petit sondage : Et vous comment avez-vous accouché ?
Argument de choque, la césarienne n’est pas une partie de plaisir ! Je vais prendre mon exemple personnel. J’ai accouché par césarienne pour mon 1er, je n’ai pas eu le choix à cause du ryhtme cardiaque du bébé. Franchement ça été très difficile surtout quand on y est pas préparée. La remise sur pied est beaucoup plus longue et plus douloureuse. Et pourtant mon 2ème accouchement n’a pas été n’ont plus un partie de plaisir dans la mesure où il a duré plus de 12 heures, et où le bébé pesait 4kg800 ! Malgré un utérus cicatriciel , j’ai quand même réussi à accoucher par voix basse, grâce à une super sage-femme. Et franchement c’était génial. En plus mon mari a pu être présent, ce qui n’est pas possible lors du césarienne. Autre point négatif de la césarienne, l’allaitement. Il ne débute généralement pas avant plusieurs heures. Je ne comprend donc pas pourquoi certaines femmes choissisent, en accord avec les médecins, (surtout dans les cliniques privées, eh oui ça rapporte), la césarienne. La peur de la douleur certainement et les dommages sur le périnée . En même temps faut savoir ce que l’on veut. Faire des enfants c’est aussi ça. La Suisse qui figure parmis les pays européens où il y a le plus de césariennes, 32 %, soit un bébé sur trois, tire la sonnette d’alarme.
Moi j’ai eu deux césarienne, la première au bout de 30h ne voyant pas le bébé arrivé, le médecin à enfin fait la césarienne en urgence je vous dis pas les séquelles pour l’enfant après car il avait le coeur irrégulier au moment de la césa tellement il avait attendu.
La deuxième j’avais changé de médecin et d’hôpital donc il n’a pas voulu prendre de risque et ça l’a bien arrangé car c’était le 10novembre ! vous vous doutez bien avant un jour férié !
J’avais la poche qui avait percé mais au bout de 2h tjrs rien alors bingo césa.
mais même sans ça, il aurait fait une césa et la je suis prévenu si j’envisage une autre grossesse c’est une césarienne d’office.
Bonjour Natacha. Merci pour ton témoignage. Pour mon deuxième j’avais très peur d’avoir un deuxième césarienne, car effectivement après deux césar, tu n’as plus le choix pour le 3ème accouhement. Pour mon 2ème je pense avoir eu de la chance pour être tombée sur une sage femme extraordinaire. L’accouchement a été très long, mais le rythme de bébé était bon, elle a donc attendu et fait son possible pour qu’il vienne « normalement », elle a même été un peu contre l’avis de ses supérieurs qui lui demandaient de stopper ses efforts et de m’envoyer en césar. Sinon je pense que comme toi, j’aurais eu une césarienne. Je pense qu’une césarienne peut-être bien vécue si elle est envisagée dés le départ. On a le temps de s’y préparer…
J’ai moi-même accouché par césarienne programmée en 2007, à ma demande.
La raison était simple, je refusais que mon fils subisse ce que j’avais vécu au cours de ma propre naissance (arrêt cardiaque, infection dû à l’ingestion de méconium, fracture du pied lors de mon extraction par césarienne en catastrophe…).
On peut appeler ça de la convenance ou de la lacheté, j’assume mon choix.
De plus, la nature m’a donné raison avec un bébé bien dodu avec un fort PC positionné en bregma et qui ne s’est donc jamais engagé.
J’ai eu le temps de préparer cette césarienne avec l’équipe. Le papa était à mes côtés au bloc, et il n’a pas quitté le petit qui a dû partir en urgence en néonat pour détresse respiratoire (complication fréquente des césariennes hors travail).
Hormis cette complication à laquelle j’avais été préparée, tout s’est bien passé, j’étais debout le soir-même et dès que mon fils a pû se passer d’oxygène, j’ai pû l’allaiter avec succès.
Bref, j’espère que mon second naitra dans les mêmes conditions, en espérant cette fois-ci qu’il échappe à la cloche à oxygène.
Personnellement, je suis pour le libre choix, chacune est maître de son corps.
Les femmes ont le droit d’allaiter ou non, alors pourquoi ne pourraient-elles pas choisir leur accouchement ?
Mais il faudrait surtout que les césariennes choisies ou répondant à une néessité médicale se déroulent dans de meilleures conditions, avec présence du papa au bloc, bébé en salle de reveil, prise en charge sérieuse de la douleur même en cas d’allaitement.
Dans la même idée, il devrait surtout y avoir une réflexion sur les césariennes pour « convenance médicale » souvent faites sous de faux prétexte pour permettre à certaines médecins d’arranger leur planning ou d’éviter un accouchement qui pourrait être trop complexe.
Par exemple, certains médecins pratiquement des césariennes systématiques pour siège, bébé trop gros, utérus cicatriciel ou approche des congés, et ça on n’en parle pas !
Merci Irina pour ce superbe témoignage. Tu as parfaitement raison. Je suis d’ailleurs en train de rédigée une note sur l’humanisation de la césarienne. On commence à en parler… Pour la présence du papa, je n’ai absolument pas eu le droit, pourtant ma soeur travaille dans le milieu, mais les médecins n’ont pas voulu. Et pour l’allaitement, cela c’est fait beaucoup plus tard avec un début difficile. Mais il y a six ans, les choses ont certainement évoluéess de ce côté.
Un livre du Dr Michel Odent sur le sujet: « Césarienne: questions, effets, enjeux. Alerte à la banalisation ».
J’en profite pour partager l’info d’une conférence sur la Naissance donné par cet Obstétricien le 4 Juin prochain à Lille.
http://conference-michelodent.blogspot.com
Une occasion de rencontre passionnante sur le thème de la naissance respectueuse.
J’ai accouché 3 fois par césarienne. La première en urgence après un déclenchement post terme. Le rythme cardiaque du bébé était irrégulier. Je n’étais pas du tout préparée à cette éventualité et je l’ai très mal vécue. Le papa bien sûr n’a pas pu assisté. J’étais complètement shootée car les chirurgiens devaient intervenir très rapidement. Pour la seconde, césarienne programmée car bassin un peu étroit. Sage décision car en me césarisant, ils se sont aperçus que j’était en pré-rupture utérine. Mon mari, cette fois a pu assister et je l’ai beaucoup mieux vécue car j’ai pu me préparer psychologiquement. Quant au troisième, pas le choix, après deux césariennes. Je précise que j’ai allaité les trois pendant six mois exlusivement. Si on a vraiment envie d’allaiter, je pense que la césarienne n’est pas un obstacle, mais il faut bien être conseillée et aidée.
J’aurais néanmoins préféré accoucher naturellement par voie basse, mais bon quand la vie du bébé est en jeu… Cependant une humanisation des césariennes ne serait pas un mal, c’est vraiment un accouchement ultra médicalisé et assez frustrant pour la maman.
Pareil pour moi, trois bébés, trois césariennes (programmées), et aucun problème supplémentaire pour l’allaitement. J’ai été bien conseillée et les bébés ont tété quelques heures après leur naissance (sauf la numéro 3 qui a attendu le lendemain car elle était en couveuse). Inutile d’affoler les lectrices, une césarienne ce n’est pas la fin du monde, il faut juste penser à cette éventualité en se préparant à la naissance.
Pour moi aussi, le premier accouchement s’est terminé en urgence au bloc par une césarienne (sans le Papa). Physiquement, je m’en suis remise très vite je trouve, plus vite même que certaines femmes qui accouchent par voie basse mais ont une épisiotomie ou autre réjouissance. L’allaitement n’a pas été un problème non plus. En revanche, il m’a fallu de longs mois, presque un an en fait, pour l’accepter. Et cela ne s’est réellement fait que lorsque j’ai compris exactement les causes de cette césarienne. Pourtant à la maternité j’avais demandé à parler au médecin après l’accouchement, à accéder à mon dossier etc car je sentais que j’avais besoin de comprendre pour accepter cet « échec » mais soit j’étais encore trop dans le gaz, soit ils ne se sont vraiment pas mis à ma portée, mais à l’issue de mon séjour à la maternité j’avais encore un peu un doute sur la nécessité de la césarienne et je me demandais s’ils ne l’avaient pas pratiquée parce que « ça avait assez duré » et que l’équipe de jour allait céder la place à celle plus réduite de nuit etc… Tous les accouchements de ma mère ont eu lieu par césarienne et je sais qu’elle le regrette. Peut-être est-ce pour ça aussi que je vois encore plus la césarienne comme quelque chose de négatif, que j’aimerais éviter de reproduire. Dans le suivi post-natal, on m’a demandé si j’avais le baby-blues (ce qui n’a pas été du tout le cas), mais on ne m’a pas proposé de reparler de cette césarienne. J’attends la note sur l’humanisation de la césarienne avec impatience pour voir s’il s’agit juste de permettre au Papa d’y assister ou si une visite explicative du médecin 2 ou 3 jours après l’opération pourrait être rendue systématique. Comme l’ont dit les lectrices précédentes, la césarienne c’est pas la fin du monde, le plus important est de très loin la santé du bébé (et parfois de la maman). Mais je trouve que le problème c’est que lorsqu’on vous dit « on part au bloc car le bébé est en danger », évidemment on ne peut dire que oui, mais tout se joue dans la confiance qu’on a dans l’équipe et le doute qui pointe en nous quand on se demande si on fait partie des césariennes vraiment justifiées ou au contraire de celles qui classent la France si haut dans le hit-parade du nombre de césariennes. Pour mon premier accouchement, la césarienne n’a été qu’un problème « psychologique ». Mais maintenant que le second approche, j’ai peur que ça devienne aussi un problème physique qui me conduise à nouveau au bloc… Pourvu que j’ai votre chance Ludivine !
Pour moi un césarienne en urgence pour mon premier bébé, dont je n’ai jamais bien compris le sens.
Et puis beaucoup de stress pour le N°2, je désirais vraiment vivre un accouchement par voie basse. Je pense que j’ai été insupportable pour mon entourage pendant le dernier mois!! Au final, il est venu par voie basse (12h avant la césarienne programmée pour dépassement de terme!). Ouf. Merci pour cela aux sages femmes qui ont su utiliser tout leur savoir pour m’éviter une seconde césarienne.
Pour bébé 3 et 4, il a fallu à chaque fois me battre pour les faire naitre par voie basse, car à chaque fois je dépasse le terme.
Me voila enceinte pour la 5eme fois, et le spectre de la césarienne m’est déjà brandi à 3 mois de grossesse parce que j’attends des jumeaux cette fois et que le risque de rupture utérine est plus important.
Bien sur s’il faut en passer par la, j’irais mais j’en veux un peu au médecin de mon 1er accouchement de générer encore du stress 10 ans après cette 1ere naissance.