L’interdiction du BPA, c’est pas pour demain ! Vive la France…

BPA 2 Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, a déclaré à l’Assemblée nationale il y a quelques jours que le bisphénol A n’était pas dangereux pour la santé ! Des analyses ont conclu à l’innocuité des biberons fabriqués avec du bisphénol A. Elle a également précisé que des études de l’Afssa, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments ont conclu à l’absence de danger de ce composé chimique, même en cas de choque thermique ! La législation sur l’interdiction de la commercialisation du BPA n’est donc pas prête de changer en France. Etes-vous d’accord avec la décision de Roselyne Bachelot ?

Moi pas du tout. Elle aurait quand même pu mettre en place au moins l’application du principe de précaution. C’était la moindre des choses, vu les études qui montrent quand même que le BPA agit comme perturbateur endocrinien et qu’il est impliqué dans de nombreuses affections, que nous avons déjà évoquées ici et là.
Nous ne devons pas nous laisser faire. Appliquons déjà nous-mêmes le principe de précaution en utilisant des biberons sans BPA ou en verre, en évitant de stocker ou chauffer la nourriture dans des contenants en plastique et en signant la pétition pour l’interdiction pure etsimple du BPA. Disponible ici.

(6 commentaires)

  1. Oui enfin c’est l’histoire en ce moment de BPA? Cet étè c’était les produits avec les valises qu’on nous donnes quand on accouche, ce sont les pesticides sans compter les crèches et leurs substances sympa à respirer et j’en passe et des meilleurs.
    Perso je suis chrétienne et je prie pour mes enfants tous les jours, que ce soit pour la nourriture, leur santé et autres.
    Certes, il n’est pas question de parler de religion ou autre mais quand on voit ce qui se passe dans le monde et bien que faire d’autre?
    je crois que ça ne sert à rien de jeter les bibs avec du BPA, ça fait déjà bien des années que cela fait parti de notre quotidien et c’est déjà trop tard.
    Mais oui la France toujours en retard sur tout et elle attendra d’avoir un cas de maladie lié à cette histoire pour ce bouger!

  2. OUi, effectivement Natacha, je pense malheureusement comme toi. Le gouvernement doit attendre la preuve qu’il ne pourra plus ignorer pour mettre en place l’interdiction.
    Cependant pour les biberons je ne suis pas d’accord. Qu’est-ce-que ça coute d’acheter un nouveau biberon sans BPA. On peut au moins faire ça pour les petits bouts qui prennent encore des biberons. Ils sont encore jeunes, tout n’est peut-être pas perdu pour eux, même si ces produits toxiques existent depuis longtemps.

  3. Que mettent-ils à la place du BPA ? Vous le savez ? moi non.
    Alors qu’est ce qui nous prouve que cette substance ne sera pas déclarée nocive dans quelques années ?
    j’avoue que si on écoute tout ce qui nous est dit, on ne vit plus.
    Je prends des précautions pour mon fils actuellement et pour le prochain, j’allaiterai aussi longtemps que possible. Finalement, il n’y a que ça de sain !

  4. Bonjour,
    Je travaille sur cette molécule et ses effets depuis 5 ans. Des effets sur la reproduction et la thyroide sont montrés sur des modèles animaux et sur des cellules mais surtout à fortes doses. Les effets à faibles doses mais chroniques (ce que nous subissons) sont très difficiles d’une part à mettre en oeuvre et d’autre part à interpréter car les variations observées après plusieurs années peuvent avoir plusieurs causes.
    Il faut savoir que le BPA est une molécule vendue à plus de 3 millions de tonnes par an et implique de nombreux industriels qui peuvent faire pression.
    Des solutions existent regardez ce qu’Avent ou autres marques ont fait au Canada ils ont sorti des bouteilles BPA free c’est à dire en plastique PEG classique moins résistant et non transparent. Le verre peut être aussi une option.
    Pour le lait maternel malheureusement le BPA est retrouvé aussi dans le colostrum et le lait maternel (dans le sang et les urines aussi) de la majorité des personnes testées donc oui pour l’allaitement mais peut être pas pour ces raisons là…

  5. L’approche Canadienne semble saine effectivement. Ceci dit la pression des consommateurs a poussé les fabriquant a distribuer ces biberons sans BPA.

  6. Je relaye une info du Monde. Comme quoi tout arrive…
    Les crèches parisiennes écartent le bisphénol A
    La Mairie de Paris va acheter des biberons ne contenant pas cette substance chimique
    La Ville de Paris a pris la décision de ne plu acheter de biberons avec du bisphénol (BPA) pour ses crèches – qui en utilisent 35 000.  » Nous avons pris la décision de n’acheter que des biberons sans BPA, au nom du principe de précaution « , a indiqué au Monde Jean-Marie Le Guen, député PS et adjoint à la santé de la Mairie de Paris.  » Nous ne voulons pas prendre de risques « , renchérit Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé de l’environnement.
    Le bisphénol A est une substance chimique utilisée pour la composition de certaines matières plastiques – le polycarbonate pour les biberons, le polyépoxy dans les boîtes de conserves, cannettes, etc.  » 72 boîtes de conserve ont été étudiées au Canada, toutes étaient contaminées au bisphénol A « , assure André Cicolella, porte-parole du Réseau environnement santé (RES).
    Le RES a récemment demandé l’interdiction du BPA dans les plastiques alimentaires. Il estime qu’il  » n’y a aucun doute sur la dangerosité de la substance, particulièrement pour les nouveau-nés, en raison de son caractère de perturbateur endocrinien « . Selon M. Cicolella,  » le BPA est suspecté dans les grands problèmes de santé : cancer, diabète, obésité, atteinte de la reproduction… Les dernières données du BPA sur les neuroblastomes, qui sont parmi les cancers pédiatriques les plus fréquents, vont dans ce sens « .
    Fin mars, la ministre de la santé Roselyne Bachelot avait pourtant déclaré que des études fiables prouvaient l’innocuité des biberons fabriqués avec du BPA. La ministre se fondait sur l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) publié fin 2008.
    Ana Soto et Carlos Sonnenschein, professeurs à la faculté de médecine de l’université Tufts, à Boston, et spécialistes de cette question, seront reçus, mardi 28 avril, avec des membres du RES, par des députés, dont Jean-Marie le Guen et des députés de l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé.

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