Dans la vie de toute petite fille, il arrive un âge où les contes de fées ont beaucoup d’influence sur son imaginaire et elle commence à imiter les princesses. S’ensuivent demandes de robes de princesses, bijoux brillants et baguette magique. Encore que les accessoires dépendent de chaque enfant et qu’il ne faut pas laisser les discours marketing brider leur imaginaire : ainsi ma fille estime-t-elle qu’une princesse ne porte pas de chaussettes, mais porte des tongs (?). Puis, pendant longtemps, le déguisement de princesse était constitué par un body enfilé au-dessus d’un pyjama de bébé (voir la photo ci-contre, où la princesse est affublée d’un serre-tête avec des cornes de taureau).
(Je me souviens que, petite, je me déguisais en princesse avec une couverture trouée, qui m’apparaissait briller de mille feux. Nul besoin donc de la robe à frous-frous issues des costumes de théâtre !).
Ma fille s’est intéressée à ce jeu vers 4 ans, mais l’âge peut dépendre de l’influence sociale (des mamans, des DVD, des grandes soeur).
Comme Bébé imite ses grands frères/ grandes soeurs plus encore que ses parents, mon fils joue aussi à la princesse ! Un peu frustrée de ne pas porter de robe qui tourne, il en profite lorsqu’il porte sa sortie de bain pour tourner. Parfois il prend des poses de princesse – et, lorsque sa soeur lui dit qu’il ne peut qu’être prince, il refuse de l’admettre : il doit prendre cela pour un nouvel essai d’usurpation d’un plaisir par la grande soeur !
Le plus rigolo de l’histoire c’est lorsque ma fille fait semblant de tomber morte comme la princesse (de Blanche Neige ou de la Belle au bois dormant) et demande à son petit frère, pour le coup devenu le prince, de la réveiller et la relever. Puis, les rôles s’inversent : c’est le petit frère qui est la princesse…
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A force d’être du même avis, tu te doutes que je suis aussi contre l’idée d’empecher un garçon de jouer à se déguiser en princesse et une fille de se déguiser en chasseur (c’est qu’elle rêve d’égorger des loups à tour de bras la mienne ! Bien que je ne sache pas si c’est bien sain de la laisser faire du mal à ces pauvres bêtes immaginaires !)
Le rôle des mamans et donc de la fratrie et des petites copines est impressionnant dans ce dommaine là mais je refuse d’approfondir ici : je sens déjà le fiel qui arrive dans ma bouche quand je parle de ces « trop-mimi-manières-de-princesses-trop-choux-mignone-hello-kitty-fifilles-à-sa-maman-chérie-d’amour-poutoupoutou » et des « ah bah oui, il est un peu turbulent mais c’est normal c’est un garçon, ha ha le coquin il a du caractère c’est trop migno à cet age ! »
Je suis ravie de ne pas être la seule à le penser (et à le dire) ! 🙂
a propos du loup : à mon avis, il ne s’agit pas du vrai loup du zoo, mais du monstre, des peurs qui inquiètent les enfants et auxquels ils donnent un nom – un nom symbolique…