Exigeons les Maisons de Naissance en France !

Une Maison de Naissance est un lieu d’accueil, de suivi et d’accouchement destiné aux femmes enceintes et à leur famille, offrant un environnement technique approprié humain et individualisé. Les Maisons de Naissance ont été préconisées par le plan Périnatalité 2005-2007, afin de répondre aux préoccupations des futures mamans : l’accouchement en France, est de plus en plus médicalisé, voir surmédicalisé, une situation de moins en moins bien supportée par les mamans. Alors, où en sont les Maisons de Naissance en France ? Le constat est alarmant. Aujourd’hui, aucun établissement de ce genre n’a été créé dans notre pays ! Exception faite, d’une expérience menée il y a seulement quelques mois, au dernier étage d’une clinique parisienne. Une Maison de Naissance « informelle » qui permet pour l’instant aux futures mamans de choisir « leur travail » : peu de péridurale, le choix de marcher, de pouvoir prendre un bain, de se faire masser, etc. Tout ce qui pourrait soulager la femme, que se soit physiquement ou psychologiquement. 

Mais l’accouchement, contrairement à ce qui est prévu dans les vraies Maisons de Naissance, doit se faire dans les salles de la clinique, pour des raisons de sécurité. Cette expérience n’ayant pas encore été autorisée par le Ministère. Pourtant dans de nombreux pays comme : aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suisse, et bien d’autres, des projets ont vu le jour. Et les résultats sont favorables. La France en retard ! Cela vous étonne ? Moi, pas du tout. Ce qui bloque les projets : le statut juridique de l’établissement, le financement des locaux, leur aménagement, le revenu des sages-femmes. Résultat, en France les femmes n’ont toujours pas le choix. Soit nous décidons d’accoucher dans un univers « très » médicalisé. Soit on opte pour l’accouchement à domicile, pas toujours sécuritaire. Pour ma part, je garde un très mauvais souvenir de mon premier accouchement, par césarienne. Pas de communication avec les chirurgiens et les infirmiers. Un mari absent car les médecins ne l’ont pas autorisé à rester. Une anesthésie beaucoup trop importante. Un premier lien avec bébé beaucoup trop rapide. Pour mon deuxième, l’expérience a été très différente. Ce qui me laisse penser que les mentalités sont en train d’évoluer. Des sages-femmes très humaines et très sympathiques. Choix du dosage de la péridurale. Choix de la position. Mise au sein de bébé dés son arrivée. Il est vrai qu’à la différence du premier celui-ci est arrivé par voie basse.
En tout cas il faut espérer que la France se bouge un peu plus cette année, pour qu’enfin, les femmes puissent avoir le choix de leur accouchement. Ce qui me paraît être la moindre des choses. 

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