Trouver une maternité à Paris, le parcours du combatant

Tour_eiffel Je n’ai pas accouché à Paris mais dans une grande ville de Province et quand je vois le stress qu’endurent mes amies parisiennes dès l’annonce de leur grossesse, je suis sidérée. En fait, vu de l’extérieur et à travers le prisme de ma propre expérience je trouve même cela inhumain de devoir déjà s’inscrire à la maternité dès le test de grossesse positif ou du moins dans le premier mois (et dans bien des cas, 4SG c’est trop tard pour la maternité escomptée!!!!!). Mais où va t-on? Donc en cas de fausse couche déjà, c’est super! Ça oblige la femme qui vient de perdre son bébé (donc de vivre une expérience très dure et douloureuse) d’en rajouter une couche en appelant la maternité pour annuler son inscription… C’est humain ça comme mode de fonctionnement?
La deuxième chose qui me choque dans le fait de devoir s’inscrire si tôt dans la grossesse est que ça oblige la future maman à déjà envisager son accouchement alors qu’elle vient à peine d’apprendre qu’elle est enceinte… Ce n’est pas un processus mental normal ça, surtout pour un premier bébé.

Toutes les mamans savent bien que pendant les neuf mois de la grossesse, notre corps va se modifier mais tout un processus psychique va se faire aussi dans la tête. Et l’accouchement n’est pas la première étape de ce processus! Pour moi, devoir faire des démarches qui impliquent un investissement de temps, un stress, de devoir se poser des questions précises sur quel style d’accouchement on souhaite si tôt dans la grossesse, c’est contre nature. Surtout pour un premier bébé alors que la future maman a beaucoup de mal à se projeter, pour qui l’accouchement reste un concept abstrait et qui bien souvent, sous le choc de la nouvelle, peine même à croire que cette grossesse est bien réelle alors qu’elle ne ressent rien encore dans son corps.
Personnellement, je me suis inscrite à la maternité à 6 mois de grossesse, et sans stress car comme j’ai accouché à l’hôpital public on m’a toujours dit « ne vous inquiétez pas car même si vous n’étiez pas inscrite, nous serions obligés de vous prendre de toute façon, nous ne vous laisserions pas comme ça ». Alors évidemment à Paris, vu le nombre d’accouchements qu’il faut gérer, ça suppose une organisation plus importante. Mais quand même!… Ce n’est pas une raison pour créer un système où on a l’impression que pour avoir une place pour accoucher dans l’établissement escompté il faut s’inscrire le soir même de la conception!!!! Évidemment ce n’est pas une généralité et je sais que certains établissements ne font les inscriptions qu’à partir du deuxième trimestre de la grossesse mais ce qui me choque c’est que ce ne soit pas une généralité alors que ça parait logique tout de même.

Lire à ce sujet: « un guide d’accouchement en région parisienne« .

(2 commentaires)

  1. Je confirme ! Quand j’ai fait mon test pipi positif, j’ai immédiatement pris rdv chez la gynéco pour faire confirmer la grossesse (et vérifier que ce n’était pas un oeuf clair/une grossesse extra-utérine ou que sais-je… oui je suis parano !). Et elle me dit « vous n’êtes pas encore inscrite à la maternité ? » Je lui réponds « J’attendais que vous me confirmiez que je suis bien enceinte ! » Bref sa secrétaire a pu m’inscrire mais à même pas 1 mois de grossesse j’étais limite hors délai (et ce n’est même pas une mater hyper courue comme les Bluets). Pourtant quand on voit le nombre de maternités à Paris !

  2. Merci la poule pondeuse de votre commentaire,
    Très franchement, votre témoignage qui confirme celui de toutes mes amies parisiennes qui sont passées par là me laisse sans voix!
    C’est hallucinant, on marche sur la tête… Les délais se raccourcissent pour tout. Au travail, la productivité exigée ne cesse de croître: il faut en faire toujours plus en moins de temps. Et quand on apprend sa grossesse c’est pareil, au lieu de digérer tranquillement la nouvelle, de prendre le temps de réaliser, il faut se précipiter pour trouver une maternité (et je ne parle même pas de la place en crèche…). J’admire toutes les futures mamans parisiennes qui arrivent à déplacer des montagnes, à déployer une énergie considérable alors même qu’elles sont si fatiguées en général des premiers symptômes de leur grossesse.
    Bon courage à toutes, vous avez toute mon admiration même si je trouve que la situation que vous vivez n’est pas normale.

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