Belle romance, décors époustouflants, merveilleuse musique : pourtant, je me réjouis de ne pas être née au XVIIIème siècle, à l’époque où l’action du film se déroule. L’action, précisément, d’une femme qui vit une double pression venant de son époux.
D’abord, elle est sommée lors de son mariage de donner un héritier mâle à son mari, cette obligation ayant fait même l’objet du contrat nuptial conclu avec la mère de la mariée.
Georgiana, la duchesse, s’attèle à la tâche qu’elle ne remplit qu’ après deux naissances de deux bébés filles et des fausses-couches qui ont suscité la colère du duc, excédé par ce manquement au devoir. Lors de la naissance du garçon tant attendue, Georgiana encaisse une récompense… On peut y voir alors une ressemblance avec les mères porteuses !
Mais la duchesse subit aussi une pression, plus exactement un chantage : attirée vers l’homme qu’elle aime, elle se voit menacée par son mari de ne plus voir ses enfants qui elle ne renonce à sa liaison. A notre époque, on parlerait de menace de retrait de garde sauf que nous, on a quand même le cadre juridique.
Que choisir, entre l’amour des enfants et celui de l’homme de sa vie ? L’époux se sert des lettres des enfants pour faire pencher la balance en leur faveur. Et, pour garder ses enfants, elle consent à perdre non seulement l’homme aimé mais aussi le bébé qu’il a de lui…
Triste sort des femmes, triste sort des filles !
Le film est bien fait, bien joué et assez fidèle à l’histoire. On passe un moment très agréable, mais je ne saurais le conseiller aux futures ou jeunes mamans que le désordre hormonal rend hyper sensibles… Si ce n’est pas le cas, et si vous avez la chance d’avoir un cinéma Utopia dans votre ville, vous pouvez voir le film avec votre bébé !
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