Je ne sais pas ce qu’elle a qui envoute à ce point les petits vers 2 ans cette petite Dora mais ma fille n’est pas la seule à avoir succombé et autour de moi tous les petits garçons et filles que je connais sont totalement fans de Dora.
Tout marche: les DVD, les livres, les jeux vidéo sans oublier les jouets et tous les accessoires; il faut dire que les objets dérivés en tous genres ne manquent pas, que le marketing de la petite exploratrice est franchement efficace pour ne pas dire agressif ce qui a le don d’agacer bon nombre de parents.
Pour ma part, je pense que le succès est dû à la simplicité du dessin et des histoires qui sont facilement compréhensibles par les tout-petits et au côté interactif de la série qui fait participer l’enfant quel que soit le support (livre, DVD, jeu vidéo).
D’ailleurs pour avoir un peu tout testé, je trouve que les livres sont bien faits et sont moins énervants que les DVD pour les parents.
Oui parce qu’il faut bien reconnaitre que le côté répétitif de la série (qui plait tant aux enfants) devient très vite exaspérant pour leurs pauvres parents. A ce sujet, je tiens à témoigner du caractère inégal des DVD de la série. Certains sont de vulgaires copiés-collés de la série américaine qui n’ont plus aucun sens en langue française (je pense notamment au DVD n° 8 intitulé « chansons et devinettes » qui n’a ni queue ni tête et aucun intérêt puisqu’il met en scène des comptines américaines totalement inconnues par nos enfants et mal traduites de surcroit). En comparaison, le 1er DVD de la série intitulé « suivez la carte » est vraiment très bien et je le recommande chaudement.
Les livres plaisent tout autant aux petits fans. Ma fille les dévore littéralement, elle les connait par cœur. Et je trouve que si le côté éducatif que revendique la série est très peu efficace dans les DVD, il l’est nettement plus avec le support livre. Ainsi, l’air de rien et à force de répétitions, ma fille de 2 ans 1/2 a appris à compter jusqu’à 10 en anglais et en français et à chanter l’alphabet, ce qui n’est pas si mal.
Pour autant je l’encourage le plus possible à diversifier ses centres d’attention pour ne pas qu’elle devienne complètement lobotomisée par Dora… Il y a d’autres gentils héros comme Oui-oui, trotro, t’choupi (qui marche très fort aussi), babar, calinours etc.
Avoir des passions, pourquoi pas, mais il faut savoir rester ouvert.
Liens avec le blog bébé:
– Exclu: le brossage de dents par Dora! du 22 août 2006
– Leurs premiers héros: Milo, petit ours brun etc. du 19 juin 2007
Voici pour moi, un des dessins animés les plus abêtissant, lourd, et tuant l’imaginaire.
j’ai subit, il y a quelques réveillons de noël, cette horreur, qui réunit tant d’affection du publique
il propose une vision très réduite du monde, et une mechanceté (envers le gros méchant tout pas beau voleur). le tout avec une idée d’interactivité qui à vite des limites (ou est le truc? et personne ne répond, mais dora nous félicite quand même).
le tout avec un mélange « francais/anglais » qui n’est pas sûr dans ses effets positif dans le long terme. ayant moi meme grandit entre 2 langue, avec une grande dyslexie, je peux affirmer que les mélange au sein d’une meme phrase de plusieurs langue n’aide pas.
je trouve que dora est aussi tres orienté.
Merci de votre commentaire Galeiliante,
Je rejoins en partie votre point de vue notamment sur les limites de l’interactivité du dessin animé et sur les faiblesses de l’apport éducatif de ce dernier. Si vous avez l’occasion de consulter les livres issus de la série, vous constaterez qu’ils présentent beaucoup plus d’intérêt.
Votre remarque sur les limites et les dangers du mélange anglais/français m’a beaucoup intéressée car, n’ayant pas moi-même été confrontée au problème, je ne l’imaginais pas. Néanmoins je pense que la situation est différente pour des petits qui évoluent avec une langue maternelle unique et qui regardent, avec mesure et parcimonie, Dora à la télévision.
Cela étant dit, il existe une multitude de programmes destinés aux enfants plus jolis et plus intéressants que Dora c’est bien évident. Le propos de mon article n’était nullement de faire l’apologie de la petite exploratrice (qui a le don de m’énerver souvent moi aussi) mais d’évoquer plus simplement ce véritable phénomène de société.