L’incompatibilité de rhésus (maman qui a un rhésus négatif, Bébé qui a un rhésus positif) ne concerne que les secondes grossesses, dans le cas où le premier bébé est de rhésus positif (c’est à dire qui possède une molécule spécifique, la molécule rhésus).
Mais la prévention est très importante : autrement, cette incompatibilité aboutit à une anémie très grave du bébé, parfois mortelle.
Pourquoi seulement lors de la seconde grossesse ?
Lors du premier accouchement, les globules blanches de la maman attaquent les molécules rhésus présentes dans les globules rouge du bébé, qui passent dans le sang maternel lors de la rupture du placenta. Pour cela, la maman fabrique des anticorps « anti-rhésus ».
A l’occasion de la seconde grossesse, ces anticorps traversent le placenta et attaquent les globules rouges du bébé.
Que peut-on faire ?
Tout d’abord, lorsqu’on souhaite avoir un enfant et qu’on a un rhésus négatif, il faut faire une prise de sang avec l’identification des anticorps anti-réhsus: une grossesse passée inaperçue (terminée par une fausse couche) peut suffire pour leur fabrication. Cet examen peut être répété pendant la grossesse, si il ne nécessite pas d’amniocentèse (comme par exemple à l’Hôpital Nord de Marseille).
Généralement, le jour du chaque accouchement, après la délivrance, on pratique chez la mère une injection de sérum anti Rhésus : on injecte à la mère une forte dose d’anticoprs anti rhésus qui vont détruire immédiatement les globules de bébé, passées dans la circulation maternelle. Les globules blancs de la mère n’auront pas le temps de les identifier, et ne pourront pas se mettre à fabriquer leurs propres anticorps. Les anticorps injectés disparaîtront en trois semaines environ de la circulation maternelle. (Source : SFTG Paris Nord).
Si vous avez un rhésus négatif, il est donc important de vérifier que cette injection est pratiquée : j’ai une amie à qui l’équipe médicale avait oublié de faire l’examen ; heureusement qu’elle a pu le réclamer, puisqu’elle connaissait les risques pour une seconde grossesse.
En effet, une simple petite piqûre est très utile, ma maman rhésus- ne l’a pas eu pour moi rhésus +, et étant donné l’hémorragie dû à l’important décollement placentaire, un médecin a joliment dit à ma maman que si elle voulait un autre enfant « Il allait falloir se préparer à faire 4 ou 5 fausses couches ».
Gageons que ces incompétents ont déclaré simplement avoir oublié l’injection.
Mais le mal était probablement déjà fait bien avant car il n’y avait eu aucune prise en charge sur ce point lors d’un décollement de placenta à 4 mois de grossesse.
Nous arrivons même à avancer l’hypothèse que cela été la cause des complications lors de l’accouchement même qui s’est achevé en césarienne en catastrophe…
J’espère que les choses ont changé en 20 ans, car la prévention tient vraiment à peu de choses.
Mais je pense aussi qu’un groupage systématique à la naissance serait utile, comme ça une future maman saurait si elle est à risques (si elle est rhésus – et son compagnon aussi, il n’y a pas de souci) ou non…
Mon fils a eu 5 prises de sang à la naissance (néonat), et on ne lui a même pas fait son groupe sanguin, je trouve cela dommage.
Vous avez raison, autant connaître le Rhésus le plus vite possible.
A mon avis, il y a eu des progrès en 20 ans, et heureusement. Y a-t-il des lectrices pour en témoigner ?
Ma copine etait incompatible avec son mari. Cependant grossesse et naissance se sont tres bien passées. Elle a seulement du prendre des comprimés. Le bébé va bientôt avoir un an et il va tres bien.
Donc je confirme qu´en 20 ans les choses se sont vraiement ameliorées!
mais il s’agit du premier bébé ? auquel cas cela ne pose pas de problème, c’est pour le second.
Je suis de rhésus négatif après la naissance de ma fille de rhésus positif, j’ai une le droit à une piqûre en vue d’une prochaine grossesse.
Pour ma seconde grossesse, j’ai découvert que toutes les femmes de rhésus négatif (même lors de la première grossesse) devaient dorénavant faire à 6 mois de grossesse, une injection de « rhophylac » ou équivalent en prévention des incompatibilités rhésus. Apparemment, ces injections peuvent également avoir lieu plusieurs fois pendant la grossesse si besoin / risque (ammiocentèse, saignement, choc…).
Voilà ce que j’ai cru comprendre… à vérifier toute fois !
Merci GG, je me renseignerai !
je suis de Rhésus -, mon mari + et mon premier enfant rhésus +, pendant cette grossesse j’ai une amniocinthése et j’ai bien eu une infection après. Pourtant après avoir accouché, on m’a annoncé que je créais des anticorps à vie contre le sang +. J’ai vraiment peur pour mes grossesses à venir. Quels sont les conséquences, les Risques ? Pour moi, le bébé avant, pendant, après. Je me pose beaucoup de questions et par chez moi, on a vraiment du mal à maitriser le sujet. Je ne sais pas par qui être suivi sérieusement.