En France, le risque de décéder des suites d’une grossesse est deux fois plus élevé chez les femmes de nationalité étrangère (hors UE). C’est une des conclusions de l’étude menée par l’Inserm et publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology ( du 14 Octobre 2008).
Ces futures mamans pâtissent d’une moins bonne prise en charge médicale des problèmes liés à leur grossesse. Des explications possibles ont été avancées : une prise en charge tardive de la grossesse, des difficultés de communication, ou une mauvaise connaissance du système de soins français.
Plus précisément, le taux de mortalité maternelle est, en France et dans la période allant de 2000 à 2002, de 6,8 pour 100 000 chez les femmes de nationalité française contre 14,9 pour 100 000 chez les femmes non européennes. Pour comparaison, le taux de mortalité le plus bas est, eu Europe, celui de la Finlande : 6 pour 100 000.
Les femmes africaines présenteraient ainsi un risque sept fois supérieur à celui des Françaises de mourir de complications d’une hypertension liée à la grossesse. Le risque est neuf fois supérieur pour les infections liées à la grossesse mais il s’agit d’une cause rare de décès.