Je vous ai déjà confié m’être un peu trop tardivement intéressée à la ceinture de soutien de Bernadette de Gasquet, qu’elle préconise de porter dès la première fois que l’on souhaite se lever après l’accouchement. Curieusement, ces préoccupations m’ont complètement quittée lorsque le jour J fut venu : à la maternité, j’ai beaucoup piétiné, me suis assise jambes croisées … au grand dam de ma circulation sanguine … et de ma grand-mère qui me répétait à tout va que de son temps, on restait couchée ! (mais elle me conseillait aussi de ne pas bercer le bébé alors bon).
Je viens par ailleurs de me pencher sur cet article, et sur celui-ci plus complet, qui traitent des travaux de Bernadette de Gasquet quant à l’immédiat post-partum, notamment par l’éclairage des traditions culturelles des cultures non européennes. Je vous invite à les lire si le sujet vous intéresse car c’est très enrichissant. Les mots-clés à retenir ? Drainage, repos, chaleur, « recentrage » du bassin.
Bernadette de Gasquet complète l’approche ethnologique par des conseils, disons, plus « actuels », plus en rapport avec nos habitudes : médecines douces, toucher, aliments chauds, une certaine position de yoga, la fameuse ceinture … Il est vrai que j’ai tendance, dès que l’on me présente des arguments ethnologiques, à plonger.
Mais cette fois un dilemme me torture l’esprit. Je suis une grande admiratrice de Michel Odent, qui lui encourage la maman à la verticalité dès les premiers instants après l’accouchement (et aussi au cours de l’accouchement, mais là n’est pas le sujet). A la maternité de Pithiviers, qu’il a dirigée et où est née sa légende (;-)), les mamans repartaient même debout, leur bébé à bras, jusqu’à leur chambre de séjour.
Quand un accouchement se déroule « naturellement », j’entends par là sans intervention extérieure ni drogue, la maman met bien sûr moins longtemps à se « remettre », et les deux auteurs prônent la naissance respectée, alors comment expliquer une telle divergence d’opinion ?
Si quelqu’un peut mettre le doigt sur un argument qui m’aurait échappé …
photo : Michel Odent sur mothering.com
Ni drogue ??? o_O
excusez moi je sors d’un livre de Michel Odent, et c’est le mot qu’il emploie pour désigner la péridurale, du coup j’en suis encore imprégnée …
drogue n’est pas un terme « péjoratif », mais une réalité sur le produit. Aujourd’hui, le terme drogue s’applique dans la culture normal, aux drogues illicite.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Drogue
une excellente définition du terme
« Une drogue est un composé chimique, biochimique ou naturel, capable d’altérer une ou plusieurs activités neuronales et/ou de perturber les communications neuronales. »
hors, la péridural, elle fait quoi? si ce n’est bloquer la communication 😉
drogue est le terme juste, et adéquat, mais qui dans le language courant a un « autre sens ».
tout comme sympathie, qui dans le langague psy n’a pas du tout le sens qu’on lui donne nous, en usage courant.
G.
c’est tout à fait ça, Galeiante, vous devriez être mon assistante. Une idée pour mon dilemme ?
Je suis une grande convaincu par M.odent en fait.
j’ai récement lu dans Grandir Autrement un excellent article sur le fait de passer les 7 premier jours, sans etre deranger… comme unetransition pour la maman et le bebe.
je suis pas une convaincu des accessoire. je crois qu’il faut voir ce qu’on ressent au moment de l’accouchement. si on a besoin d’une aide comme cette ceinture, why not, mais toute fois…. cela doit rester une question de confort personnel.
je commencais déjà a marcher le lendemain de ma cesarienne. J’avais juste le lit a roulette de mon fils pour déambulatuer. bref, c’est toujours une histoire de sensation.
je crois qu’on prépare trop intellectuellement la naissance. s’ecouter, se laisser aller, suivre le mouvement, sans rien de plus
est ce qu’un accessoire le permet? au pire, si on ressent un tel besoin, on peu utiliser une écharpe de portage? je ne sais pas, je dis ca comme ca, faudrais tester.
d’ialleurs, je trouve pas la ceinture super top, c’est pour les taille manquins pas les mamans a bourlet (moi et mes 100kilo on trouverais pas de confort la dedans)
Une droguée alors 😀
Et qui a apprécié aussi du coup et qui en reprendra une dose pour le 2ème.
Merci Galéiante pour ce dernier message, j’ai moi aussi lu l’article sur le lying-in dans grandir autrement. Après coup, je m’aperçois comme vous que l’on se préoccupe avant de choses qui n’ont plus d’importance après (pour moi c’était : est-ce que je garde mes lunettes pour l’accouchement ?).
Hélène, rrrhô, vous n’êtes quand même pas dépendante au point d’avoir un deuxième bébé exprès pour la péridurale ? 😉 L’important c’est que vous ayiez bien vécu votre accouchement, et c’est le cas apparemment. Quel est votre point de vue sur le fait de se mobiliser ou pas après la naissance ?
Ehehe non je ne ferai pas un deuxième pour avoir la péridurale mais s’il met aussi longtemps que le 1er à sortir, ça sera plus qu’une option. 😀
Effectivement ça s’est bien passé dans mon référentiel de choses qui se « passent bien » (pour certaines la latéralisation de la péridurale, c’est déjà de l’ordre des choses qui se passent mal).
Quant au fait de se mobiliser, avec une péridurale dosée « normalement », on doit pouvoir se déplacer ensuite (ce qui n’était pas mon cas parce que j’ai eu une forte dose étant donné que je n’assimile pas très bien ces « drogues » que sont les anesthésiants).
Personnellement, mon plus grand souhait de marmotte a été de m’endormir donc la question ne s’est même pas posée. 😉